Dans l’ombre des intitulés clinquants, des cadres méconnus atteignent des rémunérations dignes du top management. Les données de l’étude Michael Page 2026 mettent en lumière ces trajectoires où expertise technique, pilotage transversal et exposition aux risques paient. À la clé, une rémunération supérieure à 120 000 € bruts annuels pour des profils parfois rares, souvent hybrides, toujours stratégiques. Le marché n’est pas uniforme : l’arbitrage géographique, la taille des groupes et la maturité digitale creusent les écarts. Voici les métiers de cadre à haut potentiel.
À découvrir absolument :
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Ce que vous allez découvrir :
Architecte d’infrastructures
Rôle pivot de la DSI, l’architecte d’infrastructures conçoit et supervise l’ossature technique d’une entreprise : réseaux, capacité de calcul, haute disponibilité, sécurité opérationnelle. Diplômé d’une école d’ingénieurs, il intervient sur des environnements complexes et industrialise les standards d’exploitation.
Après 10 à 15 ans d’expérience, la rémunération peut atteindre 120 000 € bruts annuels, avec des fourchettes supérieures observées dans les grands groupes et à Paris et Île-de-France.
Le ralentissement des recrutements IT n’efface pas la prime aux profils capables d’orchestrer cloud hybride, continuité d’activité et automatisation.
Pilote S&OP (sales & operations planning)
Chef d’orchestre de l’équilibre offre–demande, le pilote S&OP construit les prévisions, synchronise production et distribution, et aligne finance, commerce et opérations.
Chez un industriel de l’agroalimentaire, Francis, « Global S&OP Leader », illustre la portée du poste : cadrage des volumes, arbitrages capacitaires, suivi des écarts, amélioration continue. Après une dizaine d’années, la rémunération atteint classiquement 120 000 € bruts annuels, à laquelle s’ajoute une part variable (ex. 6 % indexée sur des objectifs individuels).
Avant d’aller plus loin, voici, pour ce métier, les missions centrales qui reviennent le plus souvent :
- Planifier la demande et fiabiliser les prévisions (horizons mensuel à trimestriel)
- Piloter le consensus avec ventes, supply chain et finance (processus IBP)
- Sécuriser le service client en contexte multi-pays et multi-usines
Responsable des fusions-acquisitions (M&A)
Malgré un cycle d’activité en dents de scie dans les cabinets et directions juridiques, le M&A conserve une forte attractivité salariale pour les profils confirmés (5 à 8 ans).
À Paris, notamment dans des structures orientées international, la rémunération démarre autour de 140 000 € bruts annuels ; elle grimpe au-delà de 250 000 € pour les avocats associés.
L’expertise attendue : modélisation financière, due diligence, structuration, négociation cross-border, gestion des délais réglementaires. Nathalie, en cabinet parisien, confirme que les équipes privilégient des spécialistes aguerris en phase d’attente de reprise du dealflow.
Architecte des données
Au croisement du cloud, des pipelines et de la gouvernance, l’architecte des données bâtit l’architecture qui permet l’analytique avancée et l’IA d’entreprise. L’étude Michael Page constate des hausses soutenues sur ces profils, surtout en Île-de-France.
Après cinq ans, la fourchette se situe entre 90 000 et 120 000 € bruts annuels ; au-delà de dix ans, les rémunérations dépassent le seuil des 120 000 €.
Ces profils figurent parmi les métiers qui embauchent massivement dans la DATA en 2025, portés par la demande croissante en IA et cybersécurité
Sans socle robuste (modélisation, qualité, sécurité, coûts), aucun modèle IA ne tient en production : c’est l’argument-clé qui valorise ces spécialistes du cloud, data, IA et cybersécurité.
Direction conformité et contrôle interne
Sous l’effet de la pression réglementaire et des enjeux ESG, banques et grands groupes renforcent leurs lignes de défense. Les directeurs en conformité et contrôle interne cadrent les dispositifs de prévention, pilotent les cartographies de risques et dialoguent avec régulateurs et audit interne.
Les packages sont élevés : 90 000 € bruts annuels dès l’entrée sur des périmètres étendus, et, pour un profil confirmé au sein d’un groupe du CAC 40, près de 11 000 € bruts mensuels hors intéressement, comme le rapporte Grégory.
Les profils recherchés : juristes-risques, auditeurs, spécialistes LCB-FT, experts ESG capables d’outiller le reporting.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.
