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Petites retraites : le montant surprenant qui divise et indigne beaucoup de seniors en France

En France, les inégalités de niveau de vie se prolongent au-delà de l’activité professionnelle. La retraite, censée être un prolongement du travail, reflète souvent des carrières hachées, des salaires modestes ou des parcours à temps partiel. Résultat : un grand nombre de retraités perçoivent une pension très éloignée de la moyenne nationale. Dans un contexte de vieillissement accéléré de la population et d’inflation persistante, la question de ce qu’on appelle une « petite retraite » devient centrale. Mais à partir de quel montant parle-t-on réellement de petite retraite, et quelles sont les aides possibles pour ceux qui peinent à joindre les deux bouts ? C’est ce que nous allons voir ensemble dans cet article.

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Seuil de revenu : à partir de quand parle-t-on de petite retraite ?

Le terme « petite retraite » n’a pas de définition juridique unique. Il s’agit plutôt d’une notion opérationnelle, qui permet d’identifier les bénéficiaires potentiels d’aides spécifiques, à l’image du minimum contributif ou de l’ASPA. En pratique, le seuil de petite retraite s’aligne sur les plafonds d’accès à certaines prestations sociales.

Ce seuil est fixé à 1 352 euros brut par mois pour une personne seule, et 2 100 euros brut mensuels pour un couple.

Ces montants incluent l’ensemble des revenus de retraite, qu’ils proviennent du régime général de la Sécurité sociale, des régimes complémentaires obligatoires comme l’Agirc-Arrco, ou encore des régimes spéciaux, y compris ceux de la fonction publique ou de la Mutualité sociale agricole.

À titre de comparaison, le dernier rapport de la Drees fondé sur les données de l’année 2022 indique que la pension moyenne s’élève à 1 626 euros brut, soit 1 512 euros net, tous régimes confondus.

DonnéeMontant mensuel brut (2024)
Seuil de petite retraite – personne seule1 352 €
Seuil de petite retraite – couple2 100 €
Pension moyenne – tous retraités1 626 €
Pension moyenne – nette1 512 €

Le minimum contributif : un complément automatique pour les faibles pensions

Les assurés ayant cotisé sur des salaires modestes peuvent prétendre à un complément de retraite sous forme de minimum contributif.

Ce dispositif, propre au régime général, garantit une pension minimale sous réserve de remplir certaines conditions. Il faut d’abord avoir liquidé l’ensemble de ses droits à la retraite, aussi bien de base que complémentaires, et avoir validé la durée légale de cotisation permettant un départ à taux plein. Ensuite, le montant total des pensions perçues doit être inférieur à 1 177,44 euros brut par mois.

Si ces critères sont réunis, le versement du minimum contributif est automatique. Son montant varie en fonction du nombre de trimestres validés, entre 747,69 euros et 893,66 euros par mois en 2024.

Il existe des équivalents à ce dispositif dans les autres régimes : pour les fonctionnaires, le mécanisme s’appelle minimum garanti, tandis que les retraités agricoles peuvent bénéficier d’une pension minimale de référence fixée par la MSA.

Aides sociales disponibles pour les retraites les plus faibles

Versée sous condition de résidence stable en France et de ressources, l’ASPA permet de garantir un revenu minimum mensuel allant jusqu’à 1 034,28 euros pour une personne seule et 1 602,08 euros pour un couple. Cette prestation, versée par les caisses de retraite, est récupérable sur la succession si le patrimoine transmis dépasse un certain seuil.

Les derniers ajustements des plafonds de ressources ont élargi le champ des bénéficiaires : environ 600 000 bénéficiaires sont concernés par les nouveaux seuils de l’ASPA en 2025, d’après les chiffres communiqués par les caisses de retraite.

Selon leur situation de santé ou de logement, les retraités peuvent faire appel à des aides complémentaires :

  • APA (allocation personnalisée d’autonomie) : destinée aux personnes âgées en perte d’autonomie pour financer l’aide à domicile ou l’hébergement en établissement
  • ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) : réservée aux personnes de moins de 62 ans souffrant d’un handicap lourd et disposant de ressources très limitées
  • ASASPA (allocation simple d’aide sociale pour personnes âgées) : pour les personnes âgées précaires qui ne remplissent pas les conditions d’accès à l’ASPA
  • Complémentaire santé solidaire (C2S) : remplaçante de la CMU-C et de l’ACS, elle permet de couvrir les frais de santé en partie ou en totalité selon les ressources
  • Aides au logement : telles que l’APL (aide personnalisée au logement), l’ALS (allocation de logement sociale) ou encore l’ASH (aide sociale à l’hébergement), ces aides peuvent être maintenues à la retraite, notamment en cas d’entrée en établissement spécialisé
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