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Retraite : combien peut toucher réellement une veuve qui n’a jamais travaillé de sa vie?

Lorsqu’une femme n’a jamais cotisé à un régime de retraite, la perspective de la vieillesse soulève des interrogations concrètes : peut-elle percevoir une pension, et si oui, de quel montant ? Cette question devient d’autant plus sensible lorsqu’elle est veuve. En France, certaines prestations peuvent être versées à une conjointe survivante, même en l’absence de carrière professionnelle. Ce cadre repose sur deux dispositifs : la pension de réversion et l’allocation de solidarité aux personnes âgées. Ces aides, soumises à des conditions de ressources et de résidence, assurent un revenu minimal à une population souvent invisibilisée dans les politiques publiques. Voici ce qu’il faut savoir sur le montant de la retraite d’une veuve inactive.

La retraite sans droits propres, source d’inquiétude pour les femmes inactives

L’arrivée à l’âge légal de départ ne rime pas pour toutes avec tranquillité. Chez les femmes qui n’ont jamais occupé d’emploi déclaré, les perspectives financières sont incertaines, faute de trimestres validés.

Ce profil concerne notamment des conjointes au foyer ou ayant assumé des fonctions familiales sans rémunération.

La situation devient critique lorsque le conjoint décède, pourtant, une veuve peut, sous conditions, prétendre au nouveau calcul de la pension de réversion, c’est-à-dire une fraction de la retraite de son mari défunt.

À cela peut s’ajouter, en complément, l’Aspa, versée aux personnes âgées disposant de faibles ressources.
Ces mécanismes permettent ainsi d’accéder à une pension même en l’absence de parcours professionnel.

Des dispositifs spécifiques pour garantir un revenu minimal

Deux leviers principaux s’appliquent aux femmes veuves sans carrière professionnelle :

  • La pension de réversion, qui permet à l’épouse survivante de percevoir une part de la retraite du défunt (y compris les droits Agirc-Arrco)
  • L’Aspa (allocation de solidarité aux personnes âgées), qui garantit un minimum de ressources pour les personnes âgées de plus de 65 ans

La pension de réversion correspond à 54 % de la retraite de base perçue par le conjoint décédé, versée si certaines conditions sont remplies : avoir été mariée avec le défunt, être âgée d’au moins 55 ans et disposer de ressources annuelles inférieures à un plafond fixé par la législation (environ 24 280 € par an en 2025 pour une personne seule).

Ce seuil prend en compte les revenus de toute nature, y compris les aides sociales.

À combien peut s’élever la pension perçue dans ce cas de figure ?

Dans le cas d’une femme dont le conjoint percevait une retraite mensuelle de 1 200 euros, la pension de réversion permettrait de percevoir 648 euros par mois, correspondant aux 54 % prévus par le régime général.

À cette somme peut s’ajouter une part issue de la retraite complémentaire, si le défunt était affilié à un régime comme Agirc-Arrco.

Si malgré ces versements les ressources restent inférieures au seuil requis, l’allocation de solidarité aux personnes âgées peut intervenir en complément, afin de porter le montant total perçu jusqu’à 1 034,28 euros par mois en 2025.

Ce scénario est résumé dans le tableau ci-dessous :

Prestations concernées Montant mensuel maximal (2025) Conditions principales
Pension de réversion (régime général) 648 € (si retraite de base du défunt = 1 200 €) Mariage, âge ≥ 55 ans, ressources < 2 020 €/mois
Retraite complémentaire (Agirc-Arrco) Variable selon la carrière du défunt Même conditions, examen par caisse complémentaire
Aspa (complément de ressources) Jusqu’à 1 034,28 € (plafond global) Résidence en France, ressources < 916,78 €/mois seule

L’ensemble de ces aides n’est pas cumulable de façon illimitée et l’Aspa intervient en dernier recours et complète uniquement si les autres pensions ne permettent pas d’atteindre le seuil minimum garanti.

Ce complément est récupérable sur la succession si le patrimoine net du défunt dépasse 39 000 €.

Ce maillage de dispositifs sociaux permet à certaines veuves de bénéficier d’un revenu mensuel modeste mais régulier, même sans n’avoir jamais exercé d’activité salariée.

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