La demande en soins explose, les effectifs manquent et les besoins s’étendent bien au-delà des seuls hôpitaux. Le secteur de la santé est devenu l’un des plus fertiles en débouchés, porté par le vieillissement de la population et une transformation accélérée des organisations de soins. Pour les personnes en recherche d’un emploi utile et pérenne, les portes sont grandes ouvertes. Des métiers techniques aux fonctions d’accompagnement, les employeurs cherchent à pourvoir des milliers de postes. Voici les métiers les plus recherchés dans le secteur de la santé.
Ce que vous allez découvrir :
Un déséquilibre croissant entre besoins et candidats
Les données les plus récentes publiées par la Dares annoncent plus de 400 000 recrutements nécessaires d’ici 2030 dans les professions de santé.
Parmi elles, les aides-soignants, infirmiers et sages-femmes concentrent à eux seuls plus de la moitié des besoins, sans compter les postes de médecins généralistes ou spécialistes.
Ces projections traduisent un désajustement structurel entre le nombre de diplômés et les exigences du terrain.
Le secteur médico-social n’est pas épargné : accompagnants éducatifs, éducateurs spécialisés, auxiliaires de vie et de puériculture sont également activement recherchés.
Ces métiers qui recrutent le plus en 2025 sont indispensables au fonctionnement des établissements et à l’accompagnement quotidien de publics fragiles.
Profession | Classement Dares (sur 15) | Besoins estimés à l’horizon 2030 |
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Aides-soignants | 5e | Environ 120 000 |
Infirmiers et sages-femmes | 8e | Près de 100 000 |
Médecins et assimilés | 13e | Plus de 60 000 |
Auxiliaires de puériculture | – | Recrutements continus |
Accompagnants éducatifs et sociaux | – | En forte demande |
Éducateurs spécialisés | – | Recherchés dans les structures |
Une dynamique d’embauche permanente
Les campagnes de recrutement dans la santé ne connaissent pas d’interruption, avec des pics particulièrement marqués au printemps et à l’été.
En mai dernier, Adecco Medical a ouvert plus de 21 000 postes sur l’ensemble du territoire, dont 16 000 en intérim.
Ces besoins s’expliquent par les congés estivaux des soignants et la nécessité d’assurer la continuité des soins.
L’intérim médical, très cyclique, connaît une montée progressive de la demande entre avril et septembre, puis un regain d’activité dès la mi-novembre.
Les établissements publics comme privés ont recours à ces contrats pour répondre aux urgences organisationnelles, mais aussi pour sécuriser leurs équipes sur le long terme avec des recrutements en CDI, CDD ou CDI intérimaire.
Voici les profils les plus sollicités par les recruteurs spécialisés :
- Infirmiers, aides-soignants, médecins toutes spécialités
- Infirmiers de bloc opératoire, techniciens de laboratoire, préparateurs en pharmacie
- Auxiliaires de vie, éducateurs spécialisés, accompagnants éducatifs et sociaux
Les agences comme Vitalis Medical, Médical RH, Page Personnel Santé ou encore Ergalis Medical proposent des offres dans toutes les régions, y compris en zones sous-dotées.
Former pour stabiliser les équipes
Le déficit de candidats formés contraint les employeurs à investir dans les compétences. La montée en puissance des dispositifs de formation initiale et continue devient un levier incontournable pour répondre à la pénurie.
L’alternance, l’apprentissage, ou encore la VAE sont mis en avant pour attirer des profils en reconversion ou peu qualifiés.
Adecco Medical, qui forme chaque année plus de 7 500 intérimaires, s’appuie sur des modules e-learning pour renforcer l’autonomie des soignants.
Les spécialités comme l’oncologie, la dialyse ou les soins critiques nécessitent des expertises précises, imposant un accompagnement constant.
Des parcours de reconversion de plus en plus visibles
Les professions d’aide-soignant, d’accompagnant éducatif et d’auxiliaire de puériculture attirent aujourd’hui un public adulte en recherche de stabilité et d’utilité sociale.
Les formations y sont plus courtes, l’accès facilité, et les perspectives d’évolution bien réelles vers des fonctions plus qualifiées.
Pour les métiers réglementés comme celui d’infirmier ou d’éducateur spécialisé, les reconversions sont plus longues, mais s’accompagnent souvent d’un projet professionnel mûrement réfléchi.
Ces trajectoires permettent d’alimenter le vivier de compétences dans un secteur qui, plus que jamais, cherche à fidéliser ses forces vives.