Rumeurs, inquiétudes, déclarations : l’idée d’une suppression des Aides personnalisées au logement (APL) pour les étudiants étrangers hors UE, EEE et Suisse circule à l’approche du PLF 2026. Dans un contexte de loyers élevés et d’inflation persistante, l’hypothèse interroge : s’agit-il d’un virage budgétaire ou d’un simple ballon d’essai politique ? Les associations, dont la FAGE, alertent sur le risque d’éviction d’une partie des étudiants internationaux, tandis que Bercy met en avant la trajectoire de maîtrise des dépenses. Pour y voir clair, voici un point complet et structuré à destination des étudiants.
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Ce que vous allez découvrir :
Points clés à connaître
- Le scénario à l’étude viserait une fin d’éligibilité aux APL pour les étudiants extra-européens, avec un gel des APL en parallèle dans le cadre du budget 2026.
- Les économies projetées sont évoquées à hauteur de 108 millions d’euros sur un an (dont près de la moitié imputable au gel).
- Les organisations étudiantes dénoncent une mesure jugée inéquitable et potentiellement dissuasive pour la mobilité internationale, avec un impact sur l’attractivité universitaire française.
Un quotidien de plus en plus précaire pour de nombreux étudiants
Jobs cumulés avec les cours, files d’attente aux épiceries solidaires, colocation subie : pour une partie des jeunes, l’équation logement-études reste délicate. Les loyers absorbent souvent une fraction importante du budget mensuel, rendant l’aide au logement décisive pour éviter l’endettement ou l’abandon d’études. Des témoignages font état de recours à des cagnottes ou d’arbitrages alimentaires pour payer le loyer, tandis que les mobilisations récentes ont mis en lumière cette tension durable.
Indicateurs fréquemment cités par les observatoires universitaires et réseaux de vie étudiante :
- part d’étudiants locataires consacrant une forte portion de leurs revenus au logement ;
- travail salarié régulier pendant l’année universitaire ;
- incidents de paiement ou retards de loyer plus fréquents dans les grandes villes.
Adieu les APL pour les étudiants étrangers ?
Le schéma discuté ferait basculer l’éligibilité en fonction du statut migratoire, avec un recentrage des aides sur le périmètre européen (Union européenne, EEE, Suisse). Les défenseurs du projet insistent sur la soutenabilité budgétaire et la hiérarchisation des priorités sociales.
Les opposants pointent un risque d’effet dissuasif pour les candidats internationaux, d’éviction pour les étudiants déjà présents, et de pression accrue sur les dispositifs alternatifs (bourses, aides locales, logements CROUS).
Positions résumées :
- Pour les tenants de la réforme : pilotage de la dépense, lisibilité des règles, ciblage des aides.
- Pour les associations étudiantes et plusieurs responsables d’établissements : rupture d’égalité de traitement, frein aux coopérations académiques, affaiblissement de l’écosystème d’accueil.
En pratique, les étudiants extra-européens devraient anticiper plusieurs scénarios (maintien, gel, exclusion) et se tenir informés des arbitrages finaux au fil de l’examen budgétaire, tout en explorant les alternatives d’hébergement ou d’aides locales lorsque c’est possible.
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