Entre déséquilibres structurels, reconversions professionnelles et mutations économiques, le marché du travail poursuit sa reconfiguration. En 2025, plusieurs secteurs peinent à pourvoir les postes disponibles, générant des opportunités concrètes pour les candidats en veille active. Aux métiers historiques en tension s’ajoutent de nouvelles fonctions, façonnées par les enjeux environnementaux, numériques et sociaux. Voici les métiers en forte demande qui recrutent en 2025.
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Ce que vous allez découvrir :
Agents territoriaux dans les écoles maternelles : un besoin croissant
Le métier d’ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) reste l’un des plus recherchés par les collectivités locales.
Ces professionnels accompagnent les enseignants dans la gestion quotidienne des classes de maternelle : hygiène, sécurité, encadrement des activités, relation avec les familles.
Intégrés à la fonction publique territoriale, les ATSEM sont recrutés sur concours ou par voie contractuelle, avec un besoin marqué dans les zones urbaines à forte densité scolaire. La pyramide des âges accélère les besoins de remplacement, notamment dans les départements du nord et du sud-ouest.
Stratégie numérique : la montée en puissance des community managers
Face à la fragmentation des audiences et à la démultiplication des canaux de communication, les entreprises renforcent leur présence digitale. Le community manager orchestre cette visibilité. Il définit une ligne éditoriale, planifie les publications, anime les communautés, et mesure l’impact des campagnes.
Les débouchés se concentrent dans les agences de communication, les structures publiques, les PME innovantes ou le secteur associatif. La profession évolue vers des profils hybrides, capables de maîtriser le contenu, le design et l’analyse de données sociales.
Professionnels du bâtiment : la tension persiste pour les plombiers-chauffagistes
Le manque de main-d’œuvre qualifiée est criant dans les métiers de l’artisanat du bâtiment, notamment chez les plombiers-chauffagistes. Leurs missions couvrent l’installation, la maintenance et le dépannage des réseaux d’eau, de gaz, de ventilation ou de chauffage.
Porté par la rénovation énergétique, ce métier recrute dans toutes les régions. Les besoins s’amplifient avec les dispositifs d’aide publique (MaPrimeRénov’, plan de sobriété), imposant des compétences actualisées en matière de performance thermique et de normes environnementales.
Analystes de données : une expertise au service des stratégies
Le data analyst est désormais un rouage incontournable dans les entreprises cherchant à valoriser leurs gisements de données. Ce spécialiste structure, croise et interprète des données issues de sources variées : trafic web, ventes, comportements clients, capteurs industriels…
Parmi les métiers qui embauchent massivement dans la DATA en 2025, celui d’analyste de données reste l’un des plus accessibles avec une formation bac+3 à bac+5, tout en ouvrant sur des perspectives variées.
Les secteurs demandeurs sont multiples :
- E-commerce et marketing digital
- Santé et biotechnologies
- Banques et assurances
- Logistique et transport
Une solide base en statistiques, en programmation (Python, SQL) et en visualisation de données est requise.
Restauration : les serveurs restent introuvables
Avec la reprise du tourisme et la saisonnalité de l’activité, les restaurateurs peinent toujours à recruter. Le poste de serveur, pourtant accessible sans diplôme, souffre d’un déficit d’attractivité lié aux conditions de travail : horaires fractionnés, faible rémunération initiale, pénibilité.
Les opportunités sont réelles, notamment dans les zones touristiques ou dans les grandes villes. Une formation courte en hôtellerie-restauration peut accélérer l’intégration.
Responsabilité sociétale : la fonction RSE s’installe durablement
Les entreprises structurent de plus en plus leurs engagements environnementaux et sociaux autour de postes dédiés. Le chargé de mission RSE pilote les actions liées à la transition écologique, à la qualité de vie au travail, ou encore à l’inclusion.
Ce métier demande une bonne culture des réglementations (bilan carbone, CSRD, taxonomie verte) et une capacité à fédérer en interne. Il attire les profils issus des sciences humaines, de l’environnement ou de la gestion de projet.
Bien-être et accompagnement : les sophrologues en essor
Les préoccupations autour de la santé mentale ont accru la visibilité de la sophrologie. Les praticiens, souvent indépendants, interviennent dans des contextes variés : accompagnement au sommeil, gestion du stress, préparation à l’accouchement, soutien en entreprise…
La profession n’est pas réglementée, mais le développement d’écoles certifiées et l’encadrement par des fédérations professionnelles renforcent sa crédibilité. Ce métier attire de nombreux actifs en reconversion, sensibles à une approche holistique du soin.
Automobile : les carrossiers recherchés dans toute la France
La filière réparation peine à remplacer ses effectifs vieillissants. Les carrossiers interviennent après les sinistres pour remettre en état les véhicules, tant sur les éléments de structure que de finition. L’automatisation reste limitée, et la technicité des véhicules récents exige des mises à jour régulières des compétences.
Voici une estimation des besoins pour 2025 :
| Région | Postes à pourvoir estimés | Taux de tension |
|---|---|---|
| Île-de-France | 1 200 | Élevé |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 900 | Très élevé |
| Nouvelle-Aquitaine | 850 | Élevé |
| Grand Est | 700 | Élevé |
| Occitanie | 650 | Moyen |
Ingénieurs en IA : au cœur de la mutation technologique
L’ingénieur en intelligence artificielle conçoit des algorithmes pour répondre à des problématiques précises : automatisation de processus, reconnaissance d’image, traitement du langage, prédiction des ventes, etc.
Ce métier exige un haut niveau en mathématiques appliquées, en programmation et en modélisation statistique. Il est fortement représenté dans :
- Les laboratoires de recherche (Inria, CNRS)
- Les start-ups de la French Tech
- Les grandes entreprises industrielles ou bancaires
La demande explose, tirée par la généralisation des outils d’IA générative et des solutions SaaS.
Corps enseignant : un déficit structurel de vocations
Les tensions dans l’Éducation nationale perdurent. Les académies de Créteil, Versailles, Amiens ou encore Guyane rencontrent des difficultés à recruter des enseignants titulaires, en particulier dans les matières scientifiques, les lettres modernes ou l’allemand.
Les concours, réformés à plusieurs reprises, peinent à susciter des vocations. Le recours aux contractuels s’intensifie. La stabilité, le sens du métier, mais aussi la pénibilité grandissante du travail éducatif sont des éléments ambivalents pour les candidats potentiels.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.
