L’industrie pourrait devenir en 2026 le principal vivier d’emplois en France. Entre réindustrialisation soutenue, transition énergétique et relocalisations stratégiques, ce domaine attire déjà l’attention par ses perspectives de recrutement. Les départs à la retraite accentuent la rareté des compétences et contraignent les employeurs à proposer des salaires plus compétitifs. Selon les données relayées par Capital à partir des travaux de PageGroup, certaines fonctions atteindront jusqu’à 110 000 euros par an, plaçant l’industrie au centre de la bataille pour les talents. Zoom sur un secteur rempli d’opportunités.
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Ce que vous allez découvrir :
Une dynamique industrielle sous pression
La croissance de l’aéronautique, de la défense et surtout des énergies renouvelables exige des milliers de nouveaux postes dans les prochaines années.
Ces secteurs, essentiels pour l’indépendance énergétique et la décarbonation, accentuent la demande de profils spécialisés. Dans le même temps, les départs massifs à la retraite entretiennent une pénurie durable.
Résultat : un marché du travail particulièrement tendu où les industriels doivent renforcer leurs incitations, tant salariales que formatives.
Les profils les plus sollicités
Les ingénieurs en développement électronique sont parmi les plus recherchés, avec des rémunérations initiales de 35 000 à 45 000 euros annuels et des progressions rapides vers des postes stratégiques.
Les techniciens de maintenance et spécialistes du service après-vente, eux aussi très demandés, franchissent aisément le seuil des 60 000 euros après quelques années d’expérience.
Les chefs de projet en énergies renouvelables connaissent une trajectoire similaire, avec des salaires de départ comparables et une évolution soutenue par la multiplication des projets liés au solaire, à l’éolien ou à l’hydrogène.
Le salaire ne suffit plus à séduire
Si les rémunérations attirent, elles ne suffisent plus à retenir les candidats. L’étude PageGroup indique que 64 % des ingénieurs et techniciens sont sollicités chaque mois par un recruteur, ce qui leur confère un fort pouvoir de négociation.
La qualité de vie professionnelle, la flexibilité et les perspectives d’évolution pèsent désormais lourd dans leur choix.
Près de 29 % des techniciens envisagent un changement pour un environnement jugé plus stimulant, obligeant les entreprises à repenser leurs stratégies de fidélisation.
Des rémunérations en hausse continue à l’horizon 2026
Face à la rareté des compétences, les salaires devraient poursuivre leur progression. Certains postes, déjà identifiés comme des jobs en or que tous les recruteurs veulent pour la rentrée 2025, franchiront bientôt le cap des 100 000 euros annuels.
| Métier | Salaire début carrière (brut/an) | Salaire confirmé (brut/an) | Salaire expert ou direction (brut/an) |
|---|---|---|---|
| Ingénieur en développement électronique | 35 000 – 45 000 € | 55 000 – 70 000 € | 90 000 – 110 000 € |
| Technicien de maintenance industrielle | 28 000 – 35 000 € | 50 000 – 60 000 € | 65 000 – 75 000 € |
| Chef de projet énergies renouvelables | 35 000 – 45 000 € | 55 000 – 70 000 € | 80 000 – 95 000 € |
| Spécialiste service après-vente (SAV) | 30 000 – 38 000 € | 50 000 – 65 000 € | 70 000 – 85 000 € |
Les entreprises devront donc conjuguer compétitivité salariale et cadre de travail attractif pour capter ces profils rares. La compétition s’annonce particulièrement vive en 2026, dans un marché où l’industrie s’impose comme secteur central.
