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50h par semaine pour un salaire inférieur au SMIC : la dure réalité des dirigeants de TPE

Près d’un dirigeant de TPE sur deux vit avec une rémunération inférieure au salaire minimum, selon une enquête du Syndicat des indépendants et des très petites entreprises (SDI). Malgré des semaines de travail dépassant souvent cinquante heures, ces patrons de microstructures peinent à dégager un revenu suffisant. Un tiers d’entre eux déclare même percevoir moins de 1.000 euros mensuels. Derrière ces chiffres se dessine un panorama préoccupant, où les difficultés financières s’ajoutent à un climat économique incertain. Zoom sur la dure réalité des dirigeants de TPE.

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Des rémunérations au niveau d’un salarié précaire

Le baromètre trimestriel du SDI révèle une donnée marquante : près de la moitié des dirigeants de TPE gagnent moins que le Smic net, fixé à 1.426,30 euros par mois. Ces résultats proviennent d’un sondage réalisé auprès de 1.608 entrepreneurs à la tête d’entreprises de moins de dix salariés et dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 2 millions d’euros.

Un tiers d’entre eux reconnaît percevoir une rémunération mensuelle inférieure à 1.000 euros, pour un temps de travail qui frôle les 50 heures hebdomadaires. Une situation qui rapproche ces patrons de la précarité vécue par certains salariés à temps partiel.

Niveau de revenu mensuel netPart des dirigeants concernésTemps de travail hebdomadaire moyen
Moins de 1.000 €33 %50 h
Entre 1.000 et 1.426 €17 %50 h
Supérieur à 1.426 €50 %50 h

À titre de comparaison, le salaire médian des Français en 2025 avoisine les 2.100 euros nets mensuels, soit un niveau largement supérieur à celui perçu par une majorité de dirigeants de TPE.

Une conjoncture dégradée et des carnets de commandes en berne

La majorité des répondants constate une contraction de l’activité par rapport au trimestre précédent. Cette tendance est liée à un ralentissement général de la demande, touchant aussi bien l’artisanat que le commerce de proximité.

Peu exportatrices, les TPE demeurent largement dépendantes du marché intérieur, dont la dynamique reste fragile.

Des trésoreries fragilisées et un climat d’incertitude

La santé financière de ces structures reste délicate. Selon l’étude, 56 % des dirigeants déclarent rencontrer des problèmes de trésorerie, un signe tangible d’une fragilité croissante. Les tensions sur le recrutement accentuent la situation : 84 % disent avoir du mal à trouver ou conserver du personnel qualifié.

Face à ces contraintes, plus de neuf dirigeants sur dix expriment une vision pessimiste de leur avenir professionnel. Un taux inédit depuis le lancement du baromètre en 2021.

Vers un risque accru de cessations d’activité

Cette morosité se traduit par des intentions inquiétantes : 16 % des chefs d’entreprise envisagent de mettre fin à leur activité d’ici la fin de l’année. Cette perspective intervient alors que le nombre de défaillances d’entreprises progresse déjà sur l’ensemble du territoire.

Parmi les facteurs aggravants, les dirigeants mentionnent :

  • Une baisse du volume des commandes
  • Une difficulté persistante à obtenir des financements bancaires
  • Un climat d’incertitude budgétaire au niveau national

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