Au 1er janvier 2026, plusieurs centaines de milliers d’agents publics verront leur bulletin de paie évoluer. Cette revalorisation ne résulte pas d’une réforme statutaire, mais de l’application mécanique d’un dispositif ancien, déclenché par la hausse du salaire minimum. Pour de nombreux agents positionnés au bas des grilles indiciaires, cette évolution permettra de préserver un niveau de rémunération conforme au droit en vigueur. Voici ce que vous devez savoir.
À découvrir absolument :
- Pouvoir d’achat : l’augmentation du SMIC en 2026 sera-t-elle suffisante pour tenir face à la hausse des prix ?
- Prix des cigarettes : votre budget tabac va-t-il exploser en 2026 ? Voici combien coûtera votre paquet à partir du 1er janvier
- Offrir du cash à Noël : à partir de quel montant faut-il déclarer aux impôts ?
Cliquez pour découvrir le résumé :
Une revalorisation du Smic à l’origine de cette mesure
La revalorisation annuelle du salaire minimum interprofessionnel de croissance constitue le point de départ de cette évolution.
Au 1er janvier 2026, le Smic brut mensuel passera de 1 801,80 € à 1 823,03 €, soit une hausse de 1,18 %. Cette progression, déterminée à partir de l’inflation et de l’évolution des salaires les plus modestes, s’impose à l’ensemble des employeurs, y compris aux administrations publiques.
Dans la fonction publique, le traitement indiciaire repose sur une grille nationale. Or, certains échelons situés en bas de cette grille se retrouvent mécaniquement en deçà du nouveau seuil légal. Ce décalage active un mécanisme correctif destiné à garantir le respect du niveau minimal de rémunération.
| Élément de référence | Montant avant revalorisation | Montant au 1er janvier 2026 | Évolution |
|---|---|---|---|
| Smic mensuel brut | 1 801,80 € | 1 823,03 € | +21,23 € |
| Traitement indiciaire minimum | inférieur au Smic | ajusté via indemnité | alignement légal |
| Nombre d’agents concernés | — | 356 000 | — |
Cette évolution s’inscrit dans un contexte où le salaire moyen en France en 2025 demeure sensiblement supérieur au niveau du Smic, accentuant les écarts entre le bas de la grille indiciaire et les rémunérations observées dans le reste de l’économie.
L’indemnité différentielle : qu’est-ce que c’est ?
L’indemnité différentielle constitue un mécanisme spécifique à la fonction publique. Elle intervient lorsque le traitement indiciaire brut d’un agent devient inférieur au Smic en vigueur. Dans ce cas, l’administration verse un complément de rémunération strictement équivalent à l’écart constaté.
Ce dispositif s’appuie sur une jurisprudence ancienne du Conseil d’État, en date du 23 avril 1982, qui impose à l’État employeur de garantir à ses agents un niveau de rémunération au moins égal au salaire minimum légal.
L’indemnité n’a pas vocation à être pérenne : elle évolue à la hausse ou disparaît dès que la grille indiciaire repasse au-dessus du seuil du Smic.
356 000 agents concernés
Selon les estimations communiquées par le ministère de l’Action et des Comptes publics, 356 000 agents devraient bénéficier de ce mécanisme à compter du 1er janvier 2026.
Cette population se répartit sur l’ensemble des versants de la fonction publique :
- La fonction publique de l’État
- La fonction publique territoriale
- La fonction publique hospitalière
Pour ces agents, l’indemnité représentera un complément mensuel brut de 21,23 €, correspondant exactement à l’écart créé par la revalorisation du Smic.
Cette mesure, bien que technique, constitue un levier central de maintien du pouvoir d’achat pour les personnels situés au bas des grilles indiciaires, dans un contexte où les revalorisations générales demeurent limitées.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.