Pour de nombreux veufs et veuves, la pension de réversion constitue un appui financier déterminant après le décès d’un conjoint. Dans un contexte économique tendu, où les retraites peinent à suivre l’évolution des prix, cette prestation permet d’amortir la chute des ressources. Son obtention répond néanmoins à un ensemble de règles strictes, notamment sur les revenus perçus par le demandeur. Voici les nouveaux plafonds de revenus à ne pas dépasser en 2025.
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Une mesure de solidarité inscrite dans le dispositif de retraite
La pension de réversion correspond à une fraction de la retraite que percevait, ou aurait pu percevoir, un assuré décédé. Elle vise à maintenir un socle de ressources pour le conjoint survivant, particulièrement exposé après la disparition du partenaire.
Les organismes tels que la Caisse nationale d’assurance vieillesse ou les régimes complémentaires examinent chaque demande sur la base de justificatifs administratifs et de relevés de ressources récents. Le versement n’est donc jamais automatique.
Conditions générales d’attribution
Trois critères structurent l’accès à la pension de réversion : le mariage, l’âge et les revenus. Sans leur réunion, aucune pension n’est versée. Ces critères constituent non seulement la base d’attribution pour 2025, mais servent aussi de repère pour les droits à la pension de réversion en 2026, dont la structure restera similaire.
Seul le mariage ouvre droit à cette aide. Ni le pacs ni la vie maritale n’y donnent accès. Les personnes divorcées peuvent y prétendre, avec une répartition possible de la pension entre ex-conjoints selon la durée respective de l’union.
L’âge requis demeure fixé à 55 ans dans le régime général.
L’examen des ressources constitue l’élément central de l’instruction des dossiers. L’administration prend en compte la quasi-totalité des revenus imposables :
- Pensions personnelles du demandeur (de base et complémentaires)
- Revenus issus d’une activité professionnelle
- Revenus mobiliers ou fonciers
- Avantages en nature tels que logement gratuit
Voici les plafonds applicables en 2025 :
| Situation du demandeur | Plafond annuel de ressources | Plafond mensuel équivalent |
|---|---|---|
| Personne seule | 24 232 € | 2 019 € |
| Personne en couple | 38 771,20 € | 3 230,93 € |
Les ressources analysées correspondent aux trois derniers mois précédant la demande. Certaines prestations ne sont pas intégrées au calcul, comme l’Aspa.
Cumul possible ou non avec d’autres pensions
Le cumul est autorisé lorsque plusieurs pensions de réversion proviennent du même conjoint, affilié à plusieurs régimes (général, complémentaire, fonction publique). Les textes du Code de la sécurité sociale encadrent cette possibilité.
En présence de mariages successifs, une seule pension peut être retenue. Le bénéficiaire doit choisir l’option la plus avantageuse, les autres étant supprimées dès la prise d’effet du choix.
Effets du remariage
Le remariage entraîne la perte du droit à la pension de réversion dans la majorité des régimes, conformément à la loi du 9 novembre 2010.
Le principe repose sur l’idée que la solidarité financière s’exerce à l’intérieur du nouveau couple. Quelques régimes spécifiques prévoient des dérogations, mais elles demeurent marginales.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.