À partir du 1er janvier 2026, les particuliers devront déclarer en ligne les dons manuels d’argent ou de biens. Cette évolution, issue d’un décret publié le 17 novembre 2025 au Journal officiel, s’inscrit dans la modernisation des démarches fiscales. L’objectif : mieux suivre les transmissions entre particuliers sans modifier les abattements en vigueur. Mais, tous les dons devront-ils être vraiment déclarés ? Décryptage.
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Quels dons seront concernés par la déclaration ?
La nouvelle obligation visera les transmissions gratuites effectuées sans acte notarié, notamment :
- Les dons d’argent, remis en espèces, par chèque ou virement ;
- Les dons de biens mobiliers tels que bijoux, véhicules, œuvres d’art, objets de collection ou actions.
Certaines situations demeureront exclues : dons à une personne morale (association, fondation…), dons à l’État, dons familiaux exonérés destinés à l’achat d’un logement, ou encore dons en représentation d’un parent prédécédé.
Les gestes modestes entre proches — offrir 50 ou 100 euros à un enfant, aider un ami ponctuellement — ne relèvent pas de cette obligation. Ces sommes, considérées comme des présents d’usage, n’ont pas à être déclarées tant qu’elles restent proportionnées aux ressources du donateur et à la nature de l’événement (anniversaire, mariage, réussite d’examen, etc.).
Une déclaration simplifiée sur impots.gouv.fr
Dès 2026, la déclaration d’un don manuel se fera directement sur impots.gouv.fr, via la rubrique « Vous avez reçu un don ? Déclarez-le ». Le bénéficiaire devra simplement renseigner le type de bien ou la somme reçue et l’identité du donateur.
Les foyers ne disposant pas d’accès internet pourront continuer à utiliser le formulaire Cerfa n°11278, à transmettre au service d’enregistrement de leur domicile. L’administration conserve donc une alternative papier pour les personnes éloignées du numérique.
Abattements et taxation : ce qui ne change pas
Déclarer un don ne signifie pas être imposé. Les abattements fiscaux, applicables selon le lien de parenté, restent inchangés et se renouvellent tous les quinze ans.
Ce cadre fiscal clarifié permet aux particuliers d’anticiper la transmission de leurs biens et de mieux choisir entre opter pour la succession ou la donation, selon leur situation familiale et patrimoniale.
| Lien de parenté | Montant de l’abattement | Particularités |
|---|---|---|
| Parents / enfants | 100 000 € | Par parent et par enfant |
| Grands-parents / petits-enfants | 31 865 € | Cumulable si les deux donnent |
| Arrière-grands-parents / arrière-petits-enfants | 15 932 € | Par donateur |
| Frères / sœurs | 15 932 € | Par transmission |
| Neveux / nièces | 7 967 € | Par donateur |
| Autres personnes | 1 594 € | Entre amis, conjoints non mariés, etc. |
| Personnes handicapées | +159 325 € | Abattement supplémentaire cumulable |
Les droits de donation ne s’appliquent que sur la part dépassant ces montants. En pratique, la majorité des dons familiaux continueront donc à bénéficier d’une exonération totale. Cette réforme vise surtout à rendre plus transparente la circulation du patrimoine privé, sans alourdir la fiscalité existante.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.