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Survivre à la retraite avec 800€ de moins que les autres : l’histoire méconnue des anciens bénéficiaires du RSA et de l’AAH

L’écart se creuse encore au moment du départ à la retraite. Selon une étude récente de la Drees, les personnes ayant perçu un minimum social comme le RSA ou l’AAH durant leur vie active touchent des pensions bien inférieures à la moyenne nationale. Des trajectoires professionnelles discontinues, des emplois précaires et des périodes sans cotisations laissent des traces durables. Pour ces retraités, le passage à la retraite ne marque pas une amélioration des conditions de vie, mais souvent leur continuité dans la précarité. Zoom sur l’histoire méconnue des anciens bénéficiaires du RSA et de l’AAH.

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Des pensions durablement affectées par le parcours professionnel

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques observe une différence marquée entre les pensions des anciens bénéficiaires de minima sociaux et celles du reste de la population retraitée. En moyenne, ces personnes perçoivent une pension brute mensuelle de 863 €, contre 1 682 € pour les autres retraités.

Ces montants traduisent des carrières incomplètes, souvent interrompues par des périodes de chômage ou d’inactivité non cotisées.

Catégorie de retraitésPension moyenne brute mensuelleÉcart avec la moyenne générale
Anciens bénéficiaires du RSA600 €-1 082 €
Anciens bénéficiaires de l’AAH600 €-1 082 €
Anciens bénéficiaires de l’ASS1 100 €-582 €
Ensemble des autres retraités1 682 €

Ces écarts s’expliquent par des revenus d’activité modestes et un nombre de trimestres validés insuffisant. Les parcours marqués par les minima sociaux se traduisent mécaniquement par des pensions réduites.

Des aides qui se prolongent au-delà de la vie active

Une part importante des anciens bénéficiaires de minima sociaux continue de percevoir une aide une fois à la retraite. Environ un tiers d’entre eux dépendent encore d’un dispositif de solidarité, signe d’un maintien de la précarité dans le grand âge.

Chez les ex-bénéficiaires du RSA et de l’AAH, la proportion grimpe à près de la moitié. À titre de comparaison, seuls 1,3 % des autres retraités touchent encore une aide complémentaire.

L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), anciennement « minimum vieillesse », constitue souvent leur unique soutien. Versée sous conditions de ressources, elle atteignait en moyenne 460 € par mois fin 2020, avec un plafond d’environ 1 016 € pour une personne seule sans autre revenu.

Ce dispositif reste accessible dès 65 ans (ou 67 ans selon les cas), mais il ne compense pas la faiblesse structurelle des pensions.

Dans ce contexte, les conséquences d’un gel des pensions en 2026 suscitent des inquiétudes quant à la capacité de ces retraités à faire face à l’inflation et au coût croissant de la vie quotidienne.

Des carrières fragmentées, des droits incomplets

Plus de huit retraités sur dix issus de ces parcours n’atteignent pas le seuil nécessaire pour obtenir une pension complète, contre environ un tiers parmi les autres assurés. Certaines périodes d’inactivité, notamment celles passées sous RSA ou AAH, ne génèrent aucune cotisation. Seules des aides comme l’ASS permettent parfois une validation partielle.

Les situations les plus fréquentes concernent :

  • Des parcours professionnels discontinus, entrecoupés de longues périodes sans emploi
  • Des emplois à temps partiel subis ou faiblement rémunérés
  • Des carrières débutées tardivement ou interrompues pour raisons de santé

Ces réalités expliquent que la précarité vécue avant la retraite se prolonge souvent au-delà de l’âge légal, sans véritable rétablissement économique.

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