Management & RHSeriez-vous prêt à perdre 70% de rémunération pour un nouvel emploi? Erreur...

Seriez-vous prêt à perdre 70% de rémunération pour un nouvel emploi? Erreur fatale ou choix calculé?

Avant d’entrer au gouvernement, Jean-Pierre Farandou figurait parmi les dirigeants publics les mieux payés. À la tête de la SNCF, sa rémunération atteignait le plafond autorisé pour les entreprises publiques, bien en-deçà des standards du privé mais élevée pour le périmètre parapublic. Sa nomination au ministère du Travail, au sein de l’équipe conduite par Sébastien Lecornu, met en relief un différentiel marqué entre traitement ministériel et salaire d’un grand patron d’opérateur d’État. L’écart chiffré, particulièrement visible, alimente le débat sur la juste rémunération des dirigeants d’entreprises à capitaux publics.

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La rémunération d’un dirigeant parmi les mieux payés du secteur public

Entre 2019 et 2025, Jean-Pierre Farandou a perçu une rémunération encadrée par l’État et validée par Bercy. Le dispositif appliqué aux patrons d’entreprises publiques fixait un plafond à 450 000 € bruts annuels, respecté à l’euro près. La part fixe était établie à 370 000 €, assortie d’un variable pouvant atteindre 80 000 € selon des objectifs arrêtés par le conseil d’administration.

Les indicateurs de performance suivis par le conseil d’administration portaient notamment sur :

  • qualité de service et régularité opérationnelle ;
  • discipline de coûts et productivité ;
  • trajectoire de chiffre d’affaires et marge opérationnelle.

Un mandat prolongé sur fond de controverses internes

La fin de mandat a été prolongée faute de successeur immédiat, afin d’assurer la continuité de la gouvernance. Dans le même temps, plusieurs dossiers sensibles ont cristallisé l’attention, dont l’accord 2024 sur les fins de carrière, estimé à 35 millions d’euros par an et présenté comme intégralement financé par les résultats du groupe.

Le sujet a suscité des critiques politiques et syndicales, tandis que la direction arguait d’un dispositif autofinancé, sans ponction budgétaire directe.

Une rémunération ministérielle sans commune mesure

Le passage à la fonction de ministre du Travail s’accompagne d’un traitement d’environ 128 000 € bruts par an (indemnité de base, de résidence et de fonction comprises). Par rapport au plafond de la SNCF, l’écart représente une baisse supérieure à 70 %, soit un différentiel d’environ –322 000 € à l’année.

Cette transition illustre la discontinuité entre les cadres de rémunération de l’exécutif politique et ceux des grandes entités publiques, où la responsabilité industrielle et la taille des périmètres justifient un encadrement spécifique.

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