Votre fiche de paie de juin sera-t-elle impactée par la journée de solidarité ? Le lundi de Pentecôte, qui tombe cette année le 9 juin 2025, est fréquemment choisi par les entreprises comme date d’accomplissement de cette journée particulière. Une interrogation légitime émerge alors chez les salariés : cette journée de travail « gratuite » entraîne-t-elle une diminution du salaire ?
Cliquez pour découvrir le résumé :
La journée de solidarité : une journée de travail supplémentaire sans rémunération directe ?
Chaque année, cette question revient pour les actifs des secteurs privé et public : la journée du lundi de Pentecôte sera-t-elle rémunérée et les jours fériés du mois de mai ont-ils un impact sur le salaire?
Bien que férié, ce jour n’est pas systématiquement chômé et la spécificité de cette journée réside dans son statut de journée de solidarité, un dispositif mis en place en 2004.
Son objectif est de financer des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées, via la contribution solidarité autonomie (CSA) versée par les employeurs à l’État.
La mise en œuvre de cette journée varie considérablement d’une organisation à l’autre, voire au sein de différents services d’une même entreprise, en fonction des accords de branche ou des conventions collectives.
Concrètement, la journée de solidarité correspond à l’exécution de sept heures de travail supplémentaires annuelles non rémunérées.
Les modalités de cette journée peuvent prendre diverses formes :
- Le travail peut être effectué un jour férié précédemment chômé, à l’exception du 1er mai. Le lundi de Pentecôte en est l’illustration la plus courante
- Il est également possible de supprimer une journée de Réduction du Temps de Travail (RTT)
- Toute autre disposition permet d’intégrer ces sept heures, comme travailler un samedi
Jours de congés imposés ou travail effectif : des situations diverses
En substance, selon les structures, les salariés peuvent se voir contraints de poser un jour de congé (RTT ou congé payé) ou, par nécessité de service, être appelés à travailler, offrant ainsi sept heures de leur temps à l’entreprise, lesquelles sont ensuite « redistribuées » à l’État.
Il s’agit bien d’une journée de travail additionnelle, non rétribuée individuellement, dont la finalité est le financement de l’autonomie.
Il convient de noter que certaines entreprises font le choix de « cadeau » de cette journée, dispensant alors leurs collaborateurs de l’obligation de travailler ou de poser un jour. La politique adoptée dépend intégralement de chaque employeur.
À titre d’exemple, dans certaines entreprises, le lundi de Pentecôte a été désigné comme journée de solidarité.
Les salariés y travaillent normalement, au regard des impératifs de service.
Dans les services administratifs, et sauf directive contraire, les employés sont incités à poser un jour de RTT ou de congé payé obligatoire ce jour-là.
Inversement, dans les cabinets de services ou les industries agroalimentaires où les bureaux sont fermés ou les chaînes de production à l’arrêt, les salariés sont généralement tenus de prendre un jour de congé.
Absence d’impact sur la rémunération mensuelle
Malgré ce principe de travail non rémunéré, l’impact sur votre salaire de juin ne se traduira pas par une diminution de votre rémunération habituelle.
Ces sept heures supplémentaires annuelles sont en effet lissées sur l’année.
En d’autres termes, la non-rémunération de cette journée en juin n’entraîne pas une réduction de votre salaire mensuel.
Vous effectuez simplement sept heures de travail en plus sur l’année, sans que cela se répercute sur le montant de votre paie.
Si vous travaillez le lundi de Pentecôte, votre bulletin de salaire du mois de juin ne connaîtra aucune amputation.