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Revalorisation des pensions de retraite : est-ce que vous devez la réclamer ?

L’ajustement annuel des pensions de retraite s’invite dans l’actualité avec la perspective d’un gel inédit en 2026. Habituellement destiné à compenser l’érosion monétaire, ce mécanisme pourrait être suspendu par le gouvernement afin de dégager plusieurs milliards d’euros d’économies, une annonce qui nourrit la vigilance des retraités. Dans ce contexte, une question se pose : est-ce que vous devez réclamer la revalorisation de votre pension de retraite ?

Comment fonctionne la revalorisation des pensions ?

Le processus est automatique pour l’ensemble des retraités, qu’il s’agisse des pensions de base – versées par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), la Mutualité sociale agricole (MSA) ou d’autres régimes – ou des retraites complémentaires, comme l’Agirc-Arrco ou l’Ircantec.

Les pensions de base sont réajustées chaque 1er janvier en fonction de l’évolution des prix à la consommation hors tabac. Les régimes complémentaires appliquent le même principe, mais à des dates spécifiques : l’Agirc-Arrco procède à sa revalorisation au 1er novembre.

La méthode, inscrite dans le Code de la Sécurité sociale, repose sur la moyenne annuelle des prix à la consommation observée sur les douze derniers indices mensuels, calculée par l’Insee et arrêtée l’avant-dernier mois avant la date de revalorisation.

Vers une suspension du mécanisme en 2026 ?

D’après les prévisions de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, la formule actuelle aboutirait à une hausse de 1,3 % au 1er janvier 2026. Mais l’exécutif envisage une année blanche : ni barème de l’impôt sur le revenu, ni prestations sociales, ni pensions de retraite de base ne seraient ajustés.

L’objectif affiché : une économie globale estimée à 5,7 milliards d’euros, dont 2,6 milliards imputables aux retraites, selon l’Institut des politiques publiques (IPP).

Une telle décision reviendrait à instaurer le gel des retraites, une situation inédite depuis des décennies qui impacterait durablement le pouvoir d’achat des pensionnés.

Ce scénario reste conditionné à l’adoption du projet dans le cadre du budget 2026. Compte tenu des équilibres politiques actuels à l’Assemblée nationale, son issue demeure incertaine.

Évolution et impact potentiel d’une année blanche

Ce tableau réunit l’évolution récente des pensions et les pertes estimées si la hausse prévue de 1,3 % en 2026 n’était pas appliquée, selon différents montants de pension de base.

Année / Montant mensuelTaux de revalorisation prévuPerte mensuelle si gel en 2026Perte cumulée sur 5 ans (sans rattrapage)
20245,3 %
20252,2 %
2026 – Pension 900 €1,3 %11,70 €730 €
2026 – Pension 1 200 €1,3 %15,60 €975 €
2026 – Pension 1 500 €1,3 %19,50 €1 215 €
2026 – Pension 2 000 €1,3 %26,00 €1 620 €

L’absence de revalorisation aurait un effet mécanique sur les années suivantes : les hausses futures s’appliqueraient sur un montant figé, pérennisant ainsi la perte de pouvoir d’achat.

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