1670 euros : c’est le revenu moyen brut qu’un retraité perçoit chaque mois en France, selon la dernière étude publiée par la Drees en 2025. Cette somme correspond uniquement à la pension de droit direct, calculée sur la base des cotisations personnelles versées tout au long de la carrière. Elle ne tient donc pas compte de la pension de réversion, attribuée au conjoint survivant. Les écarts demeurent considérables selon la durée de la carrière, le statut professionnel, le genre et le lieu de résidence. Voici les départements où les pensions de retraite explosent.
A lire absolument :
- Retraite : 7 départements où les pensions chutent en flèche
- Retraite : les 3 départements où les pensions sont les plus élevées (rapport 2025)
- Réalité des pensions : comment savoir si vous touchez suffisamment? Comparez par rapport à la moyenne
Cliquez pour découvrir le résumé :
Des disparités fortes entre carrières complètes et parcours interrompus
Les retraités ayant validé l’ensemble de leurs trimestres bénéficient en moyenne de 2 000 euros brut mensuels, un niveau sensiblement supérieur à la moyenne nationale. La diversité des régimes joue également un rôle déterminant :
- Un ancien salarié affilié à l’Assurance retraite touche environ 1 920 euros
- Un ex-indépendant en profession libérale reçoit près de 3 120 euros
À ces écarts s’ajoute la fracture entre les sexes. La Drees rappelle que la pension moyenne des femmes est inférieure de 38 % à celle des hommes. Carrières discontinues, temps partiels contraints et rémunérations moindres expliquent en grande partie cette différence.
Paris et les Hauts-de-Seine, en tête du classement
L’étude révèle que le lieu de résidence influence directement le montant de la pension. En 2020, la moyenne nationale s’élevait à 1 532 euros. Mais dans certains territoires, les écarts atteignaient plus de 600 euros.
À Paris, la pension moyenne atteignait 2 131 euros, soit 39 % au-dessus de la moyenne nationale. Les Hauts-de-Seine suivaient de près, avec 2 081 euros, soit +36 %. Ces montants reflètent la forte concentration de cadres dans la région capitale, où les salaires élevés tirent mécaniquement les retraites vers le haut.
| Département | Pension moyenne brute (euros) | Écart avec la moyenne nationale |
|---|---|---|
| Paris | 2 131 | +39 % |
| Hauts-de-Seine | 2 081 | +36 % |
| Moyenne nationale | 1 532 | — |
| Cantal | 1 297 | -15 % |
| La Réunion | 1 189 | -22 % |
Outre-mer et zones rurales, les pensions les plus modestes
Ces départements où les pensions chutent en flèche illustrent l’ampleur des disparités territoriales C’est le cas des départements ultramarins, où le niveau de vie des retraités reste plus contraint. À La Réunion, la pension moyenne atteint 1 189 euros, soit 343 euros de moins que la moyenne nationale.
En métropole, le Cantal présente le revenu de retraite le plus faible, avec 1 297 euros mensuels. Cette situation s’explique par une faible proportion de postes qualifiés et par le poids important du régime agricole de la MSA, traditionnellement moins favorable que le régime général.
Ces écarts territoriaux rappellent que la retraite demeure le reflet direct des parcours professionnels, des secteurs d’activité et des disparités économiques locales.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.
