Les employés des secteurs électrique et gazier bénéficient d’un régime de retraite spécialisé géré par la Caisse nationale des industries électriques et gazières (CNIEG). Ce dispositif couvre principalement les salariés d’EDF SA, d’Engie, de RTE, d’ENEDIS, de GRT gaz et de GrDF, qui représentent 92 % des cotisants. Les 8 % restants travaillent pour des producteurs indépendants, des distributeurs locaux ou la CNIEG elle-même. Pour valider des droits dans ce régime, nous devons justifier d’au moins une année de service dans ces entreprises.
Les cotisations salariales s’établissent à 12,78 % du salaire de base en 2023, calculées sur la rémunération hors primes mais incluant les majorations résidentielles et de fin d’année. La part patronale atteint quant à elle 27,06 %. Le système prévoit également une pension de réversion égale à 50 % de la retraite du défunt, versée au conjoint survivant sous certaines conditions. Si le mariage a eu lieu après la liquidation des droits, une durée minimale de deux ans d’union est requise, sauf naissance d’un enfant.
Ce que vous allez découvrir :
Âges de départ et conditions d’anticipation
L’âge légal de départ suit l’évolution du régime général, passant progressivement de 62 à 64 ans selon l’année de naissance. En revanche, des départs anticipés restent possibles pour certaines catégories professionnelles. Les agents en service actif ou insalubre peuvent prétendre à la retraite entre 55 et 59 ans, à condition d’avoir validé entre 15 et 17 ans de services, dont au minimum 10 ans en emploi insalubre ou 15 à 17 ans en catégorie active.
Des situations particulières autorisent des départs sans condition d’âge : conjoint invalide empêché de travailler, enfant handicapé à plus de 80 %, ou parent de trois enfants ayant interrompu son activité avant 2017. L’inaptitude permet un départ dès 50 ans, tandis que les accidents du travail ou blessures de guerre ouvrent droit à des réductions d’âge proportionnelles au taux d’incapacité.
Durée en catégorie active | Âge minimal de départ |
---|---|
5 ans | 63 ans |
8 ans | 62 ans |
11 ans | 61 ans |
14 ans | 60 ans |
17 ans | 59 ans |
Calcul et montants des pensions
La pension à taux plein représente 75 % du salaire mensuel des six derniers mois d’activité, hors primes mais incluant certaines majorations. Ce taux maximal nécessite d’avoir validé entre 151 et 172 trimestres selon la génération. Le calcul intègre plusieurs coefficients : décote éventuelle, surcote pour les trimestres supplémentaires, et majorations familiales.
La décote s’applique à raison de 1,25 % par trimestre manquant pour atteindre soit l’âge d’annulation, soit la durée d’assurance requise. Inversement, la surcote de 1,25 % par trimestre récompense la poursuite d’activité au-delà des conditions du taux plein. Les parents d’au moins trois enfants bénéficient d’une majoration de 10 %, puis de 5 % par enfant supplémentaire.
Un minimum garanti complète les petites pensions sous conditions de ressources : revenus inférieurs à 23 961,60 € pour une personne seule ou 38 338,56 € pour un couple en 2023. Ce montant varie selon la durée de service, de 980,17 € mensuels pour 15 ans à 1 225,22 € pour 35 ans de carrière. Malheureusement, comme nous l’observons dans d’autres régimes, certains retraités passent à côté de leurs droits, et les dysfonctionnements administratifs peuvent créer des retards de paiement, à l’image des problèmes persistants dans d’autres régimes.
Je suis passionné par l’économie, l’entrepreneuriat et les dynamiques du monde professionnel. À travers mes articles, j’analyse les tendances du business, les stratégies d’entreprise et les enjeux économiques pour offrir aux lecteurs une vision claire, utile et accessible de l’actualité du secteur.