Les retraités attendent de savoir si leur versement de janvier 2026 évoluera réellement, alors que le calendrier du PLFSS 2026 reste marqué par des tensions entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Le dégel voté par les députés ne constitue plus une certitude : la majorité sénatoriale souhaite revenir en arrière et privilégie une modulation selon les revenus. Dans les échanges entre l’exécutif et la chambre haute, un schéma se détache peu à peu : une revalorisation ciblée sur les petites pensions, tandis que les montants plus élevés resteraient figés. Le seuil évoqué à plusieurs reprises pourrait devenir un marqueur déterminant d’ici janvier.
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Revalorisation 2026 : une modulation envisagée selon le niveau de pension
L’indexation automatique des pensions sur l’évolution des prix, prévue par le Code de la sécurité sociale, s’applique théoriquement au 1er janvier.
Elle peut toutefois être ajustée via la loi de financement, permettant gel, sous-indexation ou revalorisation partielle. En 2019, une hausse limitée à 0,3 % avait déjà remplacé les 1,6 % prévus, générant plusieurs milliards d’euros d’économies.
Une annonce initiale indiquait que le gel des pensions était finalement annulé, mais la majorité sénatoriale examine désormais un dispositif plus restrictif. Elisabeth Doineau et une partie de la majorité sénatoriale défendent un gel étendu des prestations sociales, avec exceptions pour les publics jugés prioritaires.
L’idée d’un dégel total, un temps soutenue par Sébastien Lecornu, semble désormais moins probable. Le compromis qui se dessine viserait à préserver les pensions modestes, tout en maîtrisant les dépenses publiques dans un contexte budgétaire resserré.
Pensions proches de 1 400 € : les profils qui pourraient bénéficier d’une hausse
Les discussions au Sénat tournent autour d’un repère récurrent : environ 1 400 € de pension mensuelle. Plusieurs sources évoquent un relèvement réservé aux montants inférieurs à ce seuil. Les pensions intermédiaires et élevées seraient gelées afin de contenir la dépense publique.
La situation est d’autant plus sensible que les retraités du privé n’ont pas bénéficié de revalorisation complémentaire cette année, l’Agirc-Arrco n’ayant pas trouvé d’accord entre partenaires sociaux.
Une hausse limitée à la pension de base profiterait donc avant tout aux retraités disposant des montants les plus modestes, dont la pension complémentaire représente une part réduite.
| Niveau de pension mensuelle | Traitement envisagé en janvier 2026 | Justification évoquée |
|---|---|---|
| Moins de 1 400 € | Revalorisation possible, partielle ou indexée | Soutien ciblé aux retraités les plus exposés à l’inflation |
| Entre 1 400 € et 1 800 € | Revalorisation incertaine | Participation demandée à l’effort budgétaire 2026 |
| Plus de 1 800 € | Gel probable si la position sénatoriale s’impose | Limitation de la charge financière pour l’État |
| Allocataires AAH retraités | Exclusion du gel évoquée | Protection renforcée des publics fragiles |
| Retraités du privé dépendant de l’Agirc-Arrco | Pas de hausse complémentaire | Absence d’accord entre partenaires sociaux |
Pour clarifier les orientations débattues, deux scénarios dominent :
- Un relèvement restreint aux pensions en dessous d’un seuil autour de 1 400 €
- Un gel étendu aux autres pensions afin de limiter la dépense publique
La suite de la navette déterminera si un compromis intermédiaire voit le jour, ou si un gel partiel sera finalement retenu. Les retraités les plus modestes pourraient voir leur pension évoluer en janvier, tandis que de nombreux autres resteront dans l’attente d’un arbitrage définitif.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.