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Retraite : les veufs et veuves doivent dire adieu à la pension de réversion si leurs revenus dépassent 24 700 €

Depuis janvier 2025, une nouvelle règle bouleverse l’équilibre de nombreux retraités : la pension de réversion du régime général n’est plus versée intégralement lorsque les revenus du conjoint survivant dépassent 24 700 € par an. Dans les CARSAT et à la CNAV, les demandes d’explications se multiplient. Pour beaucoup, cette limite remet en cause un soutien financier jugé indispensable au moment du veuvage.

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Un plafond de ressources désormais déterminant

Depuis le 1er janvier, le régime général applique un plafond annuel de 24 710,40 € pour une personne seule, et 39 536,64 € pour un couple.

Dès que les revenus – salaires, retraites, loyers, placements – franchissent ces seuils, la pension est réduite pour maintenir le total des ressources en dessous du plafond.

Le principe de réduction à due concurrence remplace la suppression automatique : plus les revenus sont élevés, plus la réversion baisse, jusqu’à disparaître totalement. En pratique, de nombreux foyers modestes voient leur pension fondre pour quelques centaines d’euros supplémentaires.

Situation familialePlafond annuelÉquivalent mensuel
Personne seule24 710,40 €2 059,20 €
Couple39 536,64 €3 294,72 €

Ces montants résultent du calcul officiel basé sur 2 080 heures × SMIC horaire brut 2025 (11,88 €). Une méthode stricte, sans prise en compte des réalités individuelles.

Des foyers modestes directement touchés

Ce plafond, fixé à un niveau jugé trop bas, exclut désormais des milliers de conjoints survivants. Un petit emploi, un revenu locatif ou une pension complémentaire suffisent à franchir la limite. Pour beaucoup, la perte de la réversion signifie la disparition d’un appui financier essentiel, souvent au moment où les dépenses augmentent.

Les associations de retraités dénoncent une réforme « injuste » frappant avant tout les ménages modestes. Peu disposent d’un patrimoine conséquent ; la simple addition de revenus de complément peut suffire à supprimer le droit.

Les situations suivantes sont particulièrement concernées :

  • Femmes retraitées ayant travaillé à temps partiel ou interrompu leur carrière
  • Ex-conjoints divorcés, parfois remariés, devant partager la réversion
  • Seniors encore actifs cumulant emploi et retraite

Tous subissent une réévaluation minutieuse de leurs ressources, parfois pour quelques euros d’écart.

Une réforme qui accentue la précarité après le deuil

Au choc émotionnel de la perte s’ajoute désormais une incertitude financière. De nombreux veufs découvrent tardivement que leur pension de réversion sera réduite, voire supprimée. Certains renoncent à travailler pour ne pas dépasser le plafond, d’autres réduisent leurs dépenses ou cherchent un revenu d’appoint.

Pour faire face à la baisse de revenus, les conjoints survivants revoient leurs priorités : ils réduisent leurs dépenses courantes, envisagent de louer une partie de leur logement et sollicitent parfois une assistante sociale afin d’identifier les aides auxquelles ils peuvent prétendre.

Ces démarches s’ajoutent à la lourdeur administrative et à la complexité des calculs de ressources.

Des dispositifs d’aide jugés insuffisants

Avant 55 ans, l’allocation veuvage (713,17 € par mois sous conditions) peut temporairement compenser, mais elle reste limitée. Après cet âge, la réversion redevient la seule solution, à condition de remplir des critères complexes.

La compréhension de ces règles, déjà difficile aujourd’hui, risque de l’être davantage avec l’évolution annoncée des droits à la pension de réversion en 2026, qui devrait redéfinir les seuils et les conditions d’accès.

Les revenus d’activité ne sont comptés qu’à 70 %, mais cette règle reste mal connue. Beaucoup peinent à comprendre comment leurs revenus sont évalués, ou pourquoi leur pension a disparu. Les syndicats, comme la CFDT Retraités et la CFE-CGC, demandent une révision du dispositif, estimant que le plafond est « déconnecté du coût de la vie réelle ».

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