RetraiteRetraite : les 3 départements où les pensions sont les plus élevées...

Retraite : les 3 départements où les pensions sont les plus élevées (rapport 2025)

Dans son rapport 2025, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) révèle de fortes disparités géographiques dans les montants de pensions versés aux retraités. Basé sur les données de 2023, ce document souligne que seuls trois départements, tous situés en Île-de-France, dépassent les 2 000 euros bruts mensuels, bien au-dessus de la moyenne nationale fixée à 1 532 euros. Voici les 3 départements où les pensions sont les plus élevées.

La capitale domine le classement national

Le département de Paris arrive en tête, avec une pension moyenne 39 % supérieure à la moyenne nationale.

Cette différence s’explique principalement par le niveau de rémunération des actifs en Île-de-France. La région concentre une part importante des fonctions dirigeantes, des professions libérales et des hauts revenus. Les carrières y sont plus longues, avec une entrée plus tardive à la retraite, ce qui optimise le montant final perçu.

La structure de la population accentue également cet écart. Les plus de 55 ans représentent moins de 17 % des habitants franciliens, contre 27 % sur l’ensemble du territoire. Ce profil démographique reflète un allongement de la durée d’activité dans la région capitale.

Voici les départements affichant les pensions les plus élevées :

DépartementPension moyenne brute mensuelle (en €)Écart par rapport à la moyenne nationale
Paris2 131+39,1 %
Hauts-de-Seine2 081+35,8 %
Yvelines2 065+34,8 %
Rhône1 658+8,2 %
Haute-Garonne1 634+6,7 %
Gironde1 599+4,3 %
Moyenne nationale1 532

De forts écarts entre régions urbaines et zones rurales

Si les sept premières places du classement sont occupées par des départements franciliens, quelques grandes métropoles régionales affichent également des pensions relativement confortables.

Le Rhône, la Haute-Garonne et la Gironde dépassent ainsi les 1 600 euros bruts mensuels.

À l’inverse, dans de nombreux territoires ruraux, les montants versés restent bien en deçà de la moyenne nationale. Ces écarts s’expliquent notamment par :

  • une plus forte proportion de carrières agricoles ou ouvrières, souvent moins rémunératrices
  • des interruptions d’activité plus fréquentes, en particulier chez les femmes
  • un recours accru au régime des non-salariés agricoles (MSA), historiquement défavorable

La réforme de 2023 a prévu une série de mesures pour revaloriser les petites retraites agricoles, notamment en simplifiant les conditions d’accès à certains compléments. Mais les effets de ces dispositions restent encore limités à l’échelle nationale.

Les territoires d’outre-mer en bas de l’échelle

Les départements d’outre-mer enregistrent les pensions les plus faibles du territoire. La Réunion ferme le classement, avec une pension moyenne de 1 189 euros par mois, loin derrière les standards métropolitains. La Guadeloupe suit avec 1 271 euros, tandis que la Martinique atteint 1 351 euros, devenant ainsi le seul territoire d’outre-mer à franchir ce seuil.

Ces territoires figurent parmi les 7 départements où les pensions chutent en flèche, selon les données de la DREES. Cette situation résulte d’un chômage structurellement élevé, d’une forte précarité de l’emploi et de carrières discontinues. Dans ces départements, les droits acquis à la retraite demeurent réduits, notamment pour les populations ayant travaillé dans le secteur informel ou avec des statuts précaires.

Si des mécanismes de solidarité sont prévus, ils peinent à compenser l’ampleur des écarts constatés. La fracture territoriale demeure profonde dans l’accès à une retraite décente, particulièrement pour les générations parties à la retraite avant les dernières réformes.

Dernières publications

📩 Ne ratez plus les infos qui comptent pour vous

Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter et recevez des conseils pratiques et des actus essentielles sur :

  • 💼 Votre carrière 

  • 🧓 La retraite

  • 🚀 Les tendances du marché

  •  

1 à 2 emails par semaine. Désinscription possible à tout moment, en 1 clic en bas de chaque newsletter