Conçu pour préparer la retraite, le Plan d’épargne retraite (PER) séduit aujourd’hui aussi certains retraités. La loi ne fixant aucun âge limite, il reste accessible une fois la vie professionnelle terminée. Mais ce placement garde-t-il un véritable intérêt fiscal et patrimonial après le départ à la retraite ? C’est ce que nous allons voir ensemble dans cet article.
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Un dispositif toujours accessible aux retraités
Rien n’interdit à un retraité d’ouvrir un PER. Le cadre légal n’impose aucune limite d’âge, même si certains assureurs restreignent l’accès ou les versements après un certain âge.
L’épargnant reste donc libre d’ouvrir un contrat individuel pour faire fructifier une partie de son patrimoine ou optimiser sa fiscalité.
Un intérêt fiscal qui dépend du profil
La déduction fiscale reste le principal atout du PER, même après la cessation d’activité. Les sommes versées peuvent être retranchées du revenu imposable, ce qui réduit la facture fiscale. L’intérêt est donc réel pour :
- Les retraités cumulant emploi et pension
- Ceux percevant des revenus fonciers importants
- Les foyers toujours situés dans des tranches d’imposition élevées
Pour ces profils, le PER demeure un outil efficace pour diminuer l’impôt sur le revenu tout en conservant la possibilité de récupérer les fonds à terme.
Un plafond plus réduit, mais cumulable
En l’absence de revenus d’activité, la déduction maximale est limitée au seuil minimal, fixé à 4 537 euros pour 2025.
Ce plafond peut toutefois s’additionner avec ceux non utilisés au cours des trois années précédentes. Une réforme prévue dans le projet de loi de finances 2026 allongerait cette période à cinq ans.
| Année | Plafond de déduction | Report possible | Base de calcul |
|---|---|---|---|
| 2025 | 4 537 € | 3 ans (vers 5) | Revenus pro N-1 |
| 2024 | 4 399 € | 3 ans | Revenus pro N-1 |
| 2023 | 4 114 € | 3 ans | Revenus pro N-1 |
Une épargne totalement disponible
Une fois à la retraite, le PER devient librement mobilisable. Le titulaire peut choisir une sortie en capital ou en rente, sans contrainte de durée. Cette souplesse rend le dispositif attractif pour ceux qui souhaitent placer temporairement une somme tout en profitant d’un avantage fiscal immédiat.
Dans un contexte fiscal en mouvement, marqué notamment par une mesure d’impôt annulé pour certains retraités en 2026, le PER demeure un levier complémentaire pour ceux qui restent imposés ou souhaitent ajuster leur fiscalité.
Un amendement parlementaire avait envisagé de rendre obligatoire la liquidation du PER à l’âge légal, mais il a été écarté. Le cadre actuel reste donc inchangé : les retraités peuvent continuer à ouvrir et alimenter un PER à leur rythme.
Dans les faits, ce placement conserve une valeur patrimoniale réelle pour les contribuables imposés, à condition d’en maîtriser les limites et d’ajuster les versements à leur situation fiscale.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.