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Retraite anticipée : saisissez l’opportunité que le contrat de valorisation offre aux seniors

Le gouvernement engage une refonte du cadre de l’emploi des plus de 55 ans. La loi n°2025-989, publiée au Journal officiel le 25 octobre 2025, transpose l’accord national interprofessionnel signé un an plus tôt. Ce texte vise à relancer l’activité des seniors, dont le taux d’emploi reste inférieur à la moyenne européenne. Les mesures entreront en vigueur dès janvier 2026 et modifient à la fois le recrutement, la gestion de carrière et les conditions de départ des salariés expérimentés. Zoom sur l’opportunité offerte par le contrat de valorisation.

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Un nouveau contrat pour valoriser l’expérience professionnelle

Le contrat de valorisation de l’expérience devient la mesure emblématique du dispositif. Mis en place pour cinq ans à titre expérimental, il s’adresse aux demandeurs d’emploi âgés d’au moins 60 ans, ou dès 57 ans si un accord de branche le prévoit.

Les bénéficiaires doivent être inscrits à France Travail, ne pas percevoir de retraite et ne pas avoir travaillé dans l’entreprise concernée au cours des six derniers mois.

Calqué sur les règles du CDI, ce contrat se poursuit jusqu’à ce que le salarié atteigne les conditions de la retraite à taux plein. L’entreprise ne peut y mettre fin avant cette échéance. En contrepartie, elle profite d’une exonération de la contribution patronale de 30 % sur l’indemnité de mise à la retraite pendant trois ans.

Le salarié doit remettre à son employeur un document fourni par la Cnav indiquant la date prévisionnelle de son départ à taux plein. Ce dispositif incite les entreprises à recruter des profils expérimentés tout en sécurisant la fin de parcours des seniors, qui peuvent ainsi combler les trimestres manquants rapidement grâce au CVE.

Un temps partiel de fin de carrière accessible plus tôt

La loi abaisse à 60 ans, au lieu de 62, l’âge minimal d’accès au temps partiel de fin de carrière. Ce dispositif permet d’alléger son activité tout en conservant un statut salarié.

L’indemnité de départ à la retraite pourra désormais être utilisée, totalement ou partiellement, pour compenser la perte de salaire liée à cette réduction du temps de travail.

Les modalités précises seront fixées par accord d’entreprise ou de branche. Cette mesure rendra la transition vers la retraite plus progressive et moins pénalisante pour les salariés concernés.

Des carrières mieux accompagnées et repensées

L’entretien professionnel se transforme en entretien de parcours professionnel, qui repense le suivi des salariés à partir de 45 ans. Deux rendez-vous sont désormais encadrés :

  • À 45 ans, dans les deux mois suivant la visite médicale de mi-carrière, un entretien aborde la formation, l’aménagement du poste, la prévention de l’usure et les souhaits de mobilité
  • Avant 60 ans, un second entretien étudie les conditions de maintien dans l’emploi et les possibilités d’aménagement de fin de carrière, comme le passage à temps partiel ou la retraite progressive

Ce suivi vise à anticiper les besoins des salariés âgés et à ajuster leur environnement de travail avant que ne surgissent les difficultés liées à l’âge ou à la pénibilité.

Un dialogue social élargi autour de l’emploi des seniors

Les branches professionnelles devront engager une négociation spécifique sur l’emploi des seniors au moins tous les trois ans. Dans les entreprises de plus de 300 salariés, cette négociation devra avoir lieu au minimum tous les quatre ans.

Les discussions porteront sur le recrutement des salariés expérimentés, le maintien dans l’emploi et l’adaptation des postes, l’aménagement des fins de carrière ainsi que la transmission des savoirs et des compétences.

Des thèmes additionnels, tels que la formation continue ou la prévention des risques professionnels, pourront être inclus selon les besoins des branches.

Un contexte européen de rattrapage

Le taux d’emploi des 60-64 ans en France reste inférieur à celui de la plupart des pays européens. Le gouvernement fixe de nouveaux objectifs à atteindre d’ici 2026.

Tranche d’âgeTaux d’emploi France (2024)Moyenne UE (2024)Objectif national 2026
55-59 ans73 %76 %75 %
60-64 ans39 %51 %45 %
65-69 ans9 %14 %12 %

La loi n°2025-989 vise à rehausser durablement ces indicateurs par le maintien des seniors dans l’emploi, la reconnaissance de leurs compétences et une meilleure transmission intergénérationnelle au sein des entreprises.

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