Une investigation approfondie menée par le Céreq dévoile des tendances marquantes concernant les réorientations professionnelles chez les jeunes actifs. Les résultats de cette étude longitudinale révèlent qu’un quart des sortants de formation initiale en 2017 ont entrepris des démarches concrètes pour changer d’orientation entre 2020 et 2023. Cette proportion grimpe à 36 % lorsqu’on considère l’ensemble des jeunes ayant simplement envisagé une réorientation.
Nous observons que cette mutation professionnelle touche des profils diversifiés, allant bien au-delà des seuls jeunes en difficulté d’insertion. L’amélioration des conditions de travail, la recherche de stabilité et l’équilibre vie privée-vie professionnelle constituent les motivations principales identifiées par cette enquête. Le contexte économique post-Covid a amplifié ce phénomène, particulièrement pour cette génération qui a vécu sa transition vers l’emploi durant une période d’incertitude majeure.
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Profils et motivations des jeunes en quête de changement
L’analyse révèle que 93 % des démarches visent explicitement un changement de métier, tandis que 83 % s’orientent vers un autre secteur d’activité. La moitié des répondants envisage également une modification de statut professionnel, passant du salariat à l’indépendance ou inversement.
Les facteurs déterminants dans cette dynamique incluent l’état de santé, la situation familiale et l’origine sociale. Les jeunes confrontés à des problèmes de santé ou de handicap entreprennent 1,5 fois plus de démarches de réorientation. L’inadéquation entre formation et emploi joue également un rôle significatif : 42 % des jeunes estimant que leur poste ne correspondait pas à leur cursus ont initié une reconversion trois ans après leurs études.
| Facteur | Pourcentage concerné |
|---|---|
| Chômage récurrent | 31% |
| Études supérieures + chômage | 40% |
| Inadéquation formation-emploi | 42% |
Obstacles et réussites des parcours de reconversion
Certains éléments freinent ces transitions professionnelles. L’origine sociale modeste, le fait de vivre chez ses parents trois ans après les études, ou avoir des enfants à charge réduisent les probabilités d’engager une reconversion. Ces observations nous rappellent l’importance des ressources personnelles et familiales dans les stratégies de carrière.
Les résultats positifs encouragent cette approche : 18 % des jeunes considèrent leur réorientation aboutie lors de l’enquête. Le taux d’emploi atteint 92 % pour ces profils six ans après leurs études, contre 82 % pour ceux n’ayant pas entamé de démarches. La satisfaction professionnelle passe de 71 % en 2020 à 95 % en 2023 chez ceux ayant réussi leur transition.
Les dispositifs d’accompagnement comme le Compte personnel de formation et le Conseil en évolution professionnelle jouent un rôle essentiel dans cette réussite. Pour les professionnels souhaitant accompagner ces parcours, la rédaction d’une lettre de motivation pour être AESH ou d’une lettre de motivation pour un stage constituent des étapes clés dans ces transitions.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.