Chaque hiver, les salariés de bureau s’interrogent sur la température ressentie dans leurs locaux. Certains constatent un inconfort persistant, parfois source de tensions avec leur manager. Le froid perturbe la concentration, affecte les gestes fins et peut exposer à des troubles physiques. Les entreprises doivent donc jongler entre recommandations techniques, exigences réglementaires et urgences liées aux infrastructures. Le sujet revient comme un rituel dès que les premiers signes de l’hiver s’installent. Voyons ensemble les droits que vous pouvez exercer dans une telle situation.
À lire absolument :
- Mon patron peut-il m’appeler en dehors de mes heures de travail? Point complet sur vos droits
- Est-ce que je peux travailler en bermuda et avec des tongs sur mon lieu de travail ?
- Votre dépression peut-elle justifier un arrêt de travail ? Voici ce que dit la loi
Cliquez pour découvrir le résumé :
Les repères juridiques et techniques encadrant la température en bureau
Aucun texte du Code du travail ne fixe une valeur chiffrée pour les bureaux. L’employeur reste soumis à son obligation générale de sécurité, ce qui l’amène à s’appuyer sur les seuils diffusés par l’INRS.
L’organisme recommande une température d’au moins 18 °C pour les employés sédentaires, seuil désormais largement intégré par les services techniques. Ce niveau limite l’inconfort thermique et réduit les risques associés au froid prolongé.
Le ressenti varie selon l’activité et l’architecture des bâtiments. Les salariés immobiles perçoivent plus vite la baisse de température, tandis que les locaux vitrés ou exposés au nord, fréquents dans certains immeubles tertiaires, créent des disparités.
Lors d’une panne de chauffage ou d’une défaillance du réseau urbain comme CPCU, l’employeur doit réagir sans délai en modulant l’activité, en adaptant les horaires ou en autorisant du télétravail ponctuel.
Les salariés peuvent signaler la baisse de température, documenter leurs relevés et solliciter le CSE ou l’inspection du travail en cas d’absence de réponse.
Dans les situations où le froid provoque des troubles ou une incapacité temporaire, certains se renseignent également sur leurs droits en cas d’arrêt, notamment la possibilité de conserver 100% de son salaire en arrêt maladie selon leur convention collective ou les dispositions mises en place par l’employeur.
| Type de poste | Température conseillée | Particularités |
|---|---|---|
| Travail sédentaire | 18 °C | Immobile, sensible aux courants d’air |
| Activité modérée | 16 °C | Déplacements réguliers |
| Activité physique soutenue | 14 °C | Efforts musculaires |
| Zones exposées aux flux d’air | 19 °C | Surfaces vitrées, isolation faible |
Comment les RH peuvent maintenir un environnement thermique adapté
La régulation des conditions thermiques mobilise les RH, les services généraux et les prestataires de maintenance.
Un audit des locaux met en évidence les zones froides ou les défauts d’isolation et permet de définir un plan d’action : optimisation du chauffage, ajustement de la ventilation, installation d’équipements d’appoint conformes aux normes.
Pour anticiper les épisodes de froid, certaines directions mettent en place un protocole interne répertoriant les mesures activables :
- Dispositifs d’appoint sécurisés
- Réaménagement ponctuel des postes exposés
- Télétravail temporaire lorsque la situation devient trop pénible
Cette organisation structure les interventions, apaise les tensions et instaure une communication claire auprès des équipes.
Les salariés connaissent les seuils retenus et les solutions envisagées. L’employeur doit également consigner toutes ses démarches, ce qui démontre la conformité à l’obligation de sécurité et facilite les échanges avec les représentants du personnel.
Une documentation suivie et une action cohérente renforcent la politique QVCT et limitent les litiges internes liés au froid au travail.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.