Les premiers résultats de Parcoursup tombent, et avec eux une réalité financière : intégrer une école de commerce ou d’ingénierie peut coûter jusqu’à 17 000 euros par an. À cette somme s’ajoutent logement, transports, matériel, alimentation. Pour les familles, le recours au crédit étudiant devient une option envisagée très tôt. Ce financement bancaire, s’il est bien choisi, permet de lisser l’effort sur plusieurs années sans fragiliser l’équilibre budgétaire du foyer. Encore faut-il comprendre son fonctionnement et identifier les offres les plus avantageuses. Point complet sur les différents taux des prêts étudiants.
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Fonctionnement du crédit étudiant
Le prêt étudiant s’adresse exclusivement aux jeunes majeurs inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur.
Il nécessite la présentation d’un certificat de scolarité et, dans la majorité des cas, une caution parentale ou tiers.
Ce type de crédit offre des modalités souples : l’étudiant peut choisir un différé partiel ou total. Dans le premier cas, seuls les intérêts sont remboursés pendant les études.
Dans le second, aucun remboursement n’est exigé jusqu’à l’entrée dans la vie active. Le capital est ensuite amorti sur une durée souvent comprise entre cinq et dix ans.
Les prêts garantis par l’État, via Bpifrance, permettent d’emprunter jusqu’à 20 000 euros sans caution familiale.
Peu diffusés, ils s’adressent à des profils sans soutien financier, dans la limite des budgets débloqués chaque année par l’État.
Montants accessibles et conditions associées
Les banques calibrent leurs offres selon les besoins de financement des étudiants. Certains établissements accordent des enveloppes très élevées, pouvant aller jusqu’à 200 000 euros.
Ces plafonds concernent généralement des cursus longs et onéreux comme médecine, école de commerce ou formation à l’étranger.
Voici un panorama détaillé des principales offres proposées par les grandes banques françaises :
Banque | Taux nominal (à partir de) | Montant maximum | Durée maximale | Différé proposé | Conditions spécifiques |
---|---|---|---|---|---|
Crédit Mutuel | 0,00 % | 50 000 € | 10 ans | Oui | Offre soumise à domiciliation |
LCL | 0,90 % | 5 000 € | 9 ans | Oui | Montant plafonné |
BNP Paribas | 1,50 % | 200 000 € | 10 ans | Oui | Accords avec certaines écoles |
Société Générale | 1,00 % à 2,50 % | 120 000 € | 9 ans | Oui | Assurance optionnelle |
Caisse d’Épargne | 1,50 % à 2,40 % | 50 000 € | 10 ans | Oui | Garantie demandée |
Certaines écoles privées disposent de conventions bancaires permettant d’obtenir des taux préférentiels, voire des exonérations de frais.
Ces accords concernent principalement les écoles de commerce (ESSEC, NEOMA, EDHEC), d’ingénieurs ou d’arts appliqués.
Financer un cursus de 17 000 euros par an : quels choix ?
Un programme à 17 000 euros par an sur cinq ans représente une dépense globale de 85 000 euros, hors frais annexes. Le choix du prêt doit être anticipé dès l’admission pour limiter le coût total du crédit.
Voici les principaux critères à analyser pour identifier l’offre la plus adaptée :
- Le taux effectif global (TEG) incluant assurance et frais annexes
- La souplesse du différé (intégral ou partiel)
- Les modalités de remboursement anticipé, parfois assorties de pénalités
- La présence d’un partenariat entre l’établissement et une banque
Un simulateur de prêt permet d’évaluer le coût total selon la durée, le différé choisi et le taux appliqué.
Dans certains cas, il peut être judicieux de segmenter le financement : un prêt initial sur trois ans, suivi d’un réajustement en fonction de l’évolution du projet professionnel.
Taux en mutation, vigilance recommandée
La remontée progressive des taux interbancaires modifie les conditions d’octroi du crédit étudiant. Si les offres à taux zéro existent encore, elles deviennent plus sélectives, souvent conditionnées à l’excellence du dossier ou à la domiciliation bancaire.
Pour les familles, deux leviers peuvent améliorer les conditions d’emprunt :
- Comparer les offres de plusieurs établissements bancaires, y compris en ligne
- Activer les partenariats proposés par l’école visée, qui négocie souvent des conditions collectives