Les déclarations du ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, ont ravivé les inquiétudes des foyers modestes. Sur France Inter, il a confirmé que la suppression de la prime de Noël pour les personnes sans enfants figure dans la version initiale du projet de loi de finances 2026. Tout en défendant cette orientation, il s’est dit prêt à rouvrir le débat. Une perspective qui interroge les bénéficiaires du RSA et de l’ASS, pour qui cette aide représente un appui essentiel à la fin de l’année.
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Une suppression envisagée dans le budget 2026
Présenté le 14 octobre en Conseil des ministres, le projet de loi de finances 2026 prévoit de réserver la prime de Noël aux foyers avec au moins un enfant.
Jean-Pierre Farandou justifie cette mesure par la nécessité de maîtriser les dépenses sociales. Le texte est actuellement examiné à l’Assemblée nationale, où le ministre dit rester attentif aux discussions : « S’il y a des réactions, je les ai entendues », a-t-il déclaré, tout en rappelant que toute modification devra s’accompagner d’un financement équivalent.
Les aides actuellement concernées
La prime de Noël est versée, depuis sa création sous Lionel Jospin, aux bénéficiaires des dispositifs suivants :
- Revenu de solidarité active (RSA)
- Allocation de solidarité spécifique (ASS)
- Prime forfaitaire pour reprise d’activité
- Allocation équivalent retraite (AER)
Cette aide, non inscrite dans la loi, repose chaque année sur un décret de reconduction publié en décembre.
Une aide précaire, renouvelée d’année en année
Le dernier décret, daté du 4 décembre 2024, fixait la prime à 152,45 euros pour une personne seule, avec un montant croissant selon la composition du foyer. Sa reconduction annuelle rend le dispositif dépendant des choix budgétaires du gouvernement.
| Composition du foyer | Montant estimé 2024 (€) |
|---|---|
| Personne seule | 152,45 |
| Couple sans enfant | 228,67 |
| 1 enfant | 228,67 |
| 2 enfants | 274,41 |
| 3 enfants | 335,39 |
| + 1 enfant supplémentaire | +60,98 |
Pour de nombreux allocataires isolés, cette somme, bien que modeste, représente un soutien décisif en fin d’année. Sa suppression pour les personnes sans enfants serait perçue comme un recul dans la politique sociale.
Des incertitudes persistantes
Le cabinet du ministre n’a pas précisé quelles lignes budgétaires prévoient la baisse des crédits alloués à la prime. L’incertitude demeure sur la prime de Noël 2025, aucune décision formelle n’ayant été annoncée.
Les associations de lutte contre la précarité redoutent une fragilisation des personnes seules, déjà touchées par la hausse du coût de la vie.
Beaucoup rappellent que des millions de Français passent à côté de ces aides, faute d’information ou de critères trop restrictifs. Pour elles, exclure cette catégorie reviendrait à rompre avec l’esprit d’équité qui a toujours guidé cette aide.
Les débats parlementaires à venir devraient déterminer si la prime de Noël continuera de bénéficier à tous les foyers modestes ou si elle sera désormais réservée aux familles avec enfants.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.