Alors que l’hiver s’installe et que les foyers français rallument leurs appareils de chauffage, un métier longtemps relégué à l’arrière-plan retrouve une place centrale : celui du ramoneur. Cet artisan intervient dans des environnements où la technologie peine encore à s’imposer, au cœur des installations domestiques. Le retour en force du chauffage au bois, encouragé par l’Ademe et par certaines collectivités, entraîne une hausse sensible des demandes d’intervention. Cette activité, perçue comme traditionnelle, s’avère pourtant particulièrement rentable et recherchée. Dans un marché de l’emploi en quête de stabilité, la profession attire de nouveaux candidats. Zoom sur un métier prometteur.
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Le métier de ramoneur, un artisanat à contre-courant du tout-numérique
À l’heure où les algorithmes envahissent de nombreux secteurs, le ramoneur conserve une mission fondée sur l’intervention physique et la sécurité. Son travail ne se limite pas à retirer la suie : il examine les conduits, vérifie la conformité des installations et délivre un certificat exigé par les assurances.
L’obligation annuelle de ramonage, inscrite dans les règlements sanitaires départementaux, soutient une demande soutenue tout au long de l’hiver.
Les principaux moteurs de cette dynamique sont les suivants :
- La progression du chauffage au bois dans un contexte de hausse énergétique
- La multiplication des équipements modernes nécessitant un entretien qualifié
- L’exigence d’une attestation officielle en cas de sinistre
Les réseaux professionnels comme Fédération Compagnonnique notent une activité particulièrement dense entre novembre et mars.
Une expertise technique loin de l’image traditionnelle
Le métier repose aujourd’hui sur des compétences étendues : compréhension des appareils à haut rendement, maîtrise des normes thermiques, interventions sur des dispositifs comme la VMC double flux ou les chaudières à granulés.
Plusieurs centres spécialisés — dont l’École des Métiers du Feu ou le CFA du bâtiment de Saint-Brieuc — proposent des formations dédiées. Cette technicité contribue à redéfinir un métier longtemps considéré comme rudimentaire.
Un revenu qui peut atteindre 4 000 € : panorama des rémunérations
Voici une synthèse des revenus observés dans la profession :
| Niveau / Situation | Revenu estimé | Conditions les plus fréquentes |
|---|---|---|
| Débutant salarié | 1 600 € | Premiers mois dans une entreprise artisanale |
| Ouvrier expérimenté | 2 000 à 2 500 € | Interventions variées, autonomie technique |
| Ramoneur indépendant | 3 000 à 4 000 € | Clientèle fidèle, services additionnels (débistrage, VMC, fumisterie) |
| Haute saison (novembre-mars) | Jusqu’à 4 000 € | Forte demande et rythme intensifié |
Cette rémunération élevée concerne surtout les profils autonomes, notamment en microentreprise, capables de proposer des prestations complémentaires.
Dans certaines zones peu dotées en professionnels, comme autour de Gap ou Clermont-Ferrand, les opportunités sont encore plus marquées.
Une profession préservée de l’automatisation : un savoir-faire difficilement reproductible
Chaque conduit présente des contraintes spécifiques : installations anciennes, cheminées maçonnées, conduits en inox, combles exigus ou habitations classées Monuments Historiques.
Aucun robot n’est aujourd’hui capable d’appréhender cette diversité de situations avec la réactivité d’un artisan expérimenté.
Les interventions impliquent de repérer des anomalies subtiles : défaut de tirage, dépôts inhabituels, risque de refoulement ou microfissures. Ces observations conditionnent la sécurité du logement. Même les robots d’inspection, utilisés ponctuellement, ne remplacent pas l’analyse humaine.
Dans un marché où la robotisation progresse à grande vitesse, le ramonage reste l’un de ces métiers que l’IA ne pourra jamais remplacer, en raison de la diversité des habitats et des situations rencontrées sur le terrain.
La législation impose qu’un ramonage soit assuré par un professionnel qualifié délivrant un certificat reconnu. Cet encadrement constitue une barrière naturelle à l’automatisation, même si certaines tâches administratives sont désormais digitalisées. Le cœur du métier — intervenir sur site en toute sécurité — demeure une activité résolument humaine.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.