La pension de réversion évolue en 2025. Les règles d’attribution ont été ajustées, notamment en matière de plafonds de revenus, afin de s’adapter à la situation économique actuelle. Ces changements concernent principalement le montant des revenus à ne pas dépasser pour pouvoir bénéficier de cette allocation, versée aux conjoints survivants des retraités décédés. Pour de nombreux seniors, cette revalorisation constitue un enjeu majeur dans la gestion de leur budget, d’autant plus que les critères varient selon les régimes de retraite. Voici les nouveaux plafonds de ressources pour bénéficier de la pension de réversion.
Table des matières
Les nouvelles conditions d’attribution de la pension de réversion
La pension de réversion permet au conjoint survivant de percevoir une partie de la retraite de son défunt époux ou épouse.
Ce dispositif, bien que méconnu, constitue un soutien financier pour de nombreux seniors.
À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, le plafond de revenus a été revalorisé, tenant compte de l’évolution du coût de la vie et des prestations sociales.
Pour une personne seule, le montant maximal des revenus mensuels ne doit pas dépasser 2 059,20 euros brut.
Si la personne est en couple, après s’être remariée ou avoir conclu un partenariat légal reconnu, ce plafond s’élève à 3 294,72 euros brut par mois.
Cette mise à jour annuelle est effectuée en fonction des indices économiques, à l’instar d’autres aides sociales.
Il est important de rappeler que la pension de réversion est exclusivement réservée aux conjoints mariés.
Les divorcés devront avoir été mariés pendant une durée minimum sans quoi la pension de réversion pourrait disparaitre.
Les situations de concubinage ou de PACS n’ouvrent aucun droit à cette allocation. De plus, pour pouvoir en bénéficier, le conjoint survivant doit avoir atteint 55 ans.
Disparités entre régimes de retraite de base et complémentaires
La pension de réversion n’est pas identique selon les régimes de retraite. Le pourcentage de la pension versée varie selon qu’il s’agisse d’une retraite de base ou complémentaire :
- Pour la Carsat (Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail), la pension de réversion représente 54 % de la pension initiale du retraité décédé. Par exemple, si la retraite était de 1 000 euros, le montant de la réversion serait de 540 euros
- Pour l’Agirc-Arrco (retraite complémentaire des salariés du secteur privé), la pension peut atteindre 60 % de la pension initiale. Ainsi, pour une retraite de 1 000 euros, la réversion s’élève à 600 euros. Contrairement à la Carsat, il n’y a pas de condition de ressources pour l’Agirc-Arrco
Lorsque les revenus du conjoint survivant dépassent les plafonds fixés par la Carsat, la pension est réduite à hauteur du dépassement constaté.
Le calcul prend en compte l’ensemble des revenus du demandeur, y compris les revenus fonciers, les pensions alimentaires, et les revenus de capitaux.
Voici le tableau des plafonds de revenus pour la pension de réversion (2025) :
Situation familiale | Plafond de revenus mensuel brut |
---|---|
Personne seule | 2 059,20 € |
Personne en couple marié | 3 294,72 € |
Taux de réversion – Carsat | 54 % |
Taux de réversion – Agirc-Arrco | 60 % |
Conséquences d’un remariage sur le droit à la pension
Le remariage n’affecte pas de la même manière les droits à la pension de réversion selon les régimes concernés.
Pour la Carsat, le droit à la réversion demeure tant que les plafonds de revenus ne sont pas dépassés.
En revanche, pour l’Agirc-Arrco, le remariage entraîne la perte définitive du droit à la réversion de la retraite complémentaire. Dans ce cas, c’est le nouveau conjoint qui pourra, à terme, ouvrir un droit à la réversion.
Les personnes ayant contracté plusieurs mariages peuvent chacune prétendre à une part de réversion, proportionnelle aux années de mariage avec le défunt. Le conjoint survivant le plus ancien reçoit une part majorée par rapport aux autres ex-conjoints.