Les inégalités de pension à la retraite continuent d’alimenter les débats en France. Tandis que certains retraités doivent composer avec des montants inférieurs à 1 500 euros par mois, d’autres perçoivent des pensions bien supérieures à 2 500 euros, garantissant un niveau de vie plus confortable. Ces écarts s’expliquent par des différences de régimes, de cotisations et de modes de calcul, certains systèmes offrant des avantages historiques qui influencent directement le montant des pensions. La durée de carrière, les niveaux de rémunération perçus durant l’activité et les spécificités des statuts professionnels jouent également un rôle majeur dans ces disparités. Pour ceux dont la pension reste en dessous de la moyenne nationale, le passage à la retraite représente un défi financier, alors que d’autres bénéficient de conditions plus favorables. Nous détaillons les métiers qui permettent d’avoir une pension de retraite élevée.
Ce que vous allez découvrir :
Des régimes de retraite plus avantageux que d’autres
L’écart entre les pensions des différents régimes s’explique par des règles de calcul distinctes. Dans le régime général, la retraite repose sur la moyenne des 25 meilleures années de salaire, tandis que les fonctionnaires voient leur pension déterminée à partir de leur rémunération des six derniers mois de carrière.
Ces différences structurantes favorisent certains régimes spécifiques, notamment ceux qui bénéficient de meilleures bases de calcul.
Les retraités issus des régimes spéciaux, comme les anciens salariés de la SNCF, de la RATP ou encore de la Banque de France, perçoivent en moyenne 2 550 euros par mois, un montant nettement plus élevé que la moyenne nationale.
À l’inverse, les agriculteurs retraités touchent en moyenne 850 euros mensuels, soit près de trois fois moins.
Ce que révèle le rapport du COR
Le Conseil d’orientation des retraites publie chaque année un état des lieux détaillé des pensions en France.
Son dernier rapport met en lumière les écarts de retraite entre différentes catégories professionnelles :
| Catégorie professionnelle | Pension moyenne mensuelle (en €) |
|---|---|
| Salariés du régime général | 1 580 |
| Professions libérales | 2 390 |
| Fonctionnaires civils de l’État | 2 280 |
| Retraités de la SNCF, RATP, Banque de France | 2 550 |
| Anciens agriculteurs | 850 |
Ces écarts traduisent des inégalités persistantes, alimentant le débat sur une éventuelle refonte du système de retraite.
Les métiers qui perçoivent les meilleures pensions
Si certaines catégories professionnelles accumulent des niveaux de pension inférieurs à 1 500 euros, d’autres se démarquent par des revenus de retraite bien plus confortables :
- Les professions libérales figurent parmi les mieux loties, avec une pension moyenne de 2 390 euros mensuels. Grâce à des revenus souvent élevés en activité, ces travailleurs ont la possibilité d’ajuster leurs cotisations pour optimiser leur retraite
- Les fonctionnaires civils de l’État perçoivent en moyenne 2 280 euros par mois, un niveau soutenu par un mode de calcul avantageux basé sur les six derniers mois de carrière
- Les retraités des régimes spéciaux, notamment les agents de la SNCF, de la RATP et de la Banque de France, bénéficient de pensions dépassant 2 500 euros, grâce à des dispositifs historiques garantissant des conditions plus favorables
À l’inverse, les agriculteurs, artisans et commerçants retraités perçoivent des pensions souvent inférieures à 1 500 euros, rendant l’accès à une retraite confortable plus complexe plaçant ces retraites sous le seuil de pauvreté.
Le poids des pensions dans les finances publiques
La France se distingue par un poids des retraites particulièrement élevé dans ses dépenses publiques.
En 2021, celles-ci représentaient 14 % du PIB, un niveau bien supérieur à celui de nombreux pays européens.
Le financement des pensions repose essentiellement sur la répartition, un modèle dans lequel les actifs cotisent pour financer les retraités actuels.
Avec l’augmentation de l’espérance de vie et la diminution du ratio actifs/retraités, la question de la viabilité financière du système demeure un enjeu majeur.
