À l’approche de l’été, malgré un net ralentissement de l’activité économique, certaines professions concentrent l’attention des recruteurs. Les entreprises, bien qu’en repli sur leurs plans d’embauche, peinent à pourvoir certains postes jugés indispensables à leur fonctionnement. Un déséquilibre persistant entre l’offre et la demande de travail tire la tension vers des métiers techniques, logistiques ou liés à la production. Selon une analyse de Manpower France menée sur plus de 25 000 offres, dix fonctions se distinguent pour la période estivale. Voici un classement des 10 métiers les plus recherchés cet été.
Ce que vous allez découvrir :
Embauches ciblées dans un contexte ralenti
Les employeurs interrogés font état de difficultés à pourvoir des postes techniques, faute de candidats formés ou immédiatement disponibles.
Ces fonctions ne disparaissent pas : elles se transforment, exigent des compétences nouvelles et, dans bien des cas, peuvent s’apprendre rapidement via des dispositifs de reconversion.
Les métiers qui recrutent le plus en 2025 ne sont pas les mêmes en période estivale car les besoins sont totalement différents.
Dix professions en forte demande pendant l’été
L’étude menée au printemps 2025 révèle que les profils techniques, manuels ou liés à la chaîne logistique sont toujours activement recherchés.
Le besoin est opérationnel, immédiat, et souvent lié à la saisonnalité de l’activité :
- Technicien de maintenance : profil le plus demandé, il veille à la performance et à la continuité des équipements industriels
- Opérateur de production : chargé de la fabrication d’éléments industriels, notamment dans le mobilier ou la menuiserie
- Cariste : sa maîtrise des engins de levage en fait une pièce maîtresse des entrepôts et plateformes logistiques
- Préparateur de commandes : indispensable dans le secteur de la vente en ligne, il assure le tri et l’expédition des produits
- Agent de fabrication : il intervient sur les lignes de montage avec précision et régularité
- Soudeur : métier en tension, souvent pénurique, qui requiert technicité et rigueur
- Manutentionnaire : il participe aux flux de marchandises dans des environnements à fort volume
- Couvreur : très sollicité pendant l’été, période propice aux chantiers du bâtiment
- Agent de conditionnement : actif dans l’agroalimentaire, il prépare les produits finis pour leur distribution
- Employé de libre-service : renfort stratégique pour les grandes surfaces pendant la période estivale
Régions les plus dynamiques sur le plan des recrutements
Si l’Île-de-France reste le principal pôle d’emploi, avec près de 4 500 embauches prévues via les agences de manutention entre juin et septembre, d’autres territoires connaissent une augmentation plus marquée.
Certaines régions se distinguent par une progression spectaculaire de leurs intentions d’embauche, comparées à l’été précédent :
Région | Évolution des intentions d’embauche (T3 2025 vs T3 2024) |
---|---|
Bourgogne-Franche-Comté | +33 points |
Centre-Val de Loire | +29 points |
Bretagne | +27 points |
Cette dynamique régionale s’explique par une combinaison de facteurs : relocalisations industrielles, dispositifs de formation ciblés, et meilleure adéquation entre offres disponibles et profils présents localement.
Une adaptation continue des besoins de compétences
Derrière les tensions de recrutement, une transformation plus profonde est à l’œuvre. Les entreprises, en particulier dans l’industrie, reconfigurent leurs outils de production pour intégrer davantage d’automatisation.
Ce glissement technologique impacte directement les profils recherchés : un technicien de maintenance doit désormais savoir diagnostiquer une panne via une interface numérique ou intervenir sur une chaîne semi-robotisée.
Ce changement ouvre des perspectives pour les candidats en reconversion. Des formations accélérées, proposées notamment via France Travail, permettent de combler rapidement certains déficits de compétences.
La capacité à évoluer, plus que l’expérience passée, devient alors déterminante dans l’accès à ces emplois.