Alors que les vœux d’orientation s’affinent pour la rentrée universitaire, une question revient avec insistance : combien faudra-t-il débourser chaque mois pour se loger ? Avec un budget moyen de 559 euros pour un studio, les écarts entre villes sont parfois vertigineux. Une étude annuelle fondée sur près de 160 000 annonces, éclaire les dynamiques du marché locatif étudiant. À travers la France, certaines métropoles affichent des loyers quasi prohibitifs, tandis que d’autres, plus discrètes, restent abordables. Dans ce contexte, le choix de la ville d’études peut peser autant que celui de la filière. Voici ce que révèle le marché en 2025 sur les villes dont les loyers sont les plus chers.
Table des matières
Les villes où le coût du logement explose
En 2025, le studio reste la typologie de référence pour les étudiants, combinant autonomie, compacité et coûts (relativement) contenus. Mais ce format concentre aussi les plus fortes tensions du marché.
Île-de-France : un terrain miné pour les budgets étudiants
Paris conserve sa première place, avec un loyer moyen de 915 euros charges comprises pour un 20 m², en hausse légère cette année.
La région capitale concentre à elle seule 28 % des recherches étudiantes, dont plus de la moitié dans Paris intra-muros.
Mais les villes périphériques, souvent considérées comme des alternatives plus accessibles, ne sont plus nécessairement bon marché.
Parmi les communes où la pression locative s’accentue :
- Nanterre (+20 %) : 816 € pour 27 m²
- Créteil : 798 € pour 22 m²
- Saint-Denis : 743 € pour 25 m²
- Cergy : 670 € pour 22 m²
Les loyers y dépassent souvent les 600 euros, tirés par une demande toujours croissante et une offre qui peine à suivre, notamment à proximité des universités, IUT ou écoles d’ingénieurs.
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Lyon : la métropole hors-Paris la plus tendue
En dehors de l’Île-de-France, Lyon s’impose comme la ville la plus sollicitée. Le loyer y atteint 623 euros pour 24 m², avec un score de tension locative de 14,12, soit le plus élevé du classement.
Le déséquilibre entre l’offre et la demande y rend l’accès au logement particulièrement ardu, notamment en centre-ville ou près des pôles étudiants de Gerland et de la Doua.
Voici le classement des villes les plus chères en 2025 (studio, charges comprises) :
Rang | Ville | Loyer moyen | Surface moyenne | Évolution | Tension |
---|---|---|---|---|---|
1 | Paris | 915 € | 20 m² | +0,88 % | 10,5 |
2 | Nanterre | 816 € | 27 m² | +20,00 % | 11,2 |
3 | Créteil | 798 € | 22 m² | +5,70 % | 8,32 |
4 | Saint-Denis | 743 € | 25 m² | +6,75 % | 4,97 |
5 | Nice | 675 € | 23 m² | +1,66 % | 7,49 |
6 | Cergy | 670 € | 22 m² | +2,29 % | 4,44 |
7 | Guyancourt | 666 € | 20 m² | −0,89 % | 5,29 |
8 | Orsay | 663 € | 21 m² | +5,24 % | 5,79 |
9 | Évry | 640 € | 23 m² | +3,90 % | 6 |
10 | Lyon | 623 € | 24 m² | +4,18 % | 14,12 |
Les villes où le logement étudiant reste modéré
Certaines agglomérations conservent une attractivité locative grâce à une offre plus large, une pression foncière réduite ou un intérêt universitaire moins concentré.
Dans ces territoires, les étudiants peuvent trouver des studios à des prix bien en deçà de la moyenne nationale.
Limoges, Pau, Saint-Étienne : des refuges pour petits budgets
Limoges demeure la ville la plus accessible avec un loyer de 385 euros pour 24 m². Pau ou Le Mans restent également des solutions économiques pour les étudiants mobiles ou suivant des filières spécifiques.
Parmi les villes les plus abordables :
- Saint-Étienne : 405 € pour 26 m², tension minimale
- Mulhouse : 419 € pour 22 m², sans hausse en 2025
- Clermont-Ferrand : 427 € pour 21 m², en légère baisse