Les députés ont validé mercredi 19 novembre l’instauration d’une taxe de deux euros sur les petits colis importés en France, à 208 voix contre 87. Elle entrera en vigueur en janvier 2026. Destinée à financer le contrôle douanier des produits venus de plateformes étrangères comme Shein ou Temu, cette mesure intervient dans un contexte de tensions autour du commerce en ligne et de la concurrence avec les commerçants français. Décryptage.
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Une taxe visant les colis importés hors Union européenne
Cette taxe concernera les envois d’une valeur inférieure à 150 euros et provenant de pays extérieurs à l’Union européenne. Elle vise principalement les flux de petits colis arrivant de Chine, souvent via les grandes plateformes de e-commerce.
Les critères retenus sont :
- Un colis d’une valeur inférieure à 150 euros
- Une provenance hors UE
- Un envoi transitant par des plateformes en ligne
Les seuils de taille précis seront définis par décret d’ici 2026.
Une mesure défendue au nom de la protection du commerce français
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a soutenu cette redevance en la présentant comme un outil pour protéger les consommateurs et soutenir les commerçants nationaux. Selon elle, refuser cette taxe reviendrait à « choisir la Chine plutôt que la France ».
Une partie de l’opposition a dénoncé un dispositif fiscal susceptible de peser sur les acheteurs sans résoudre les déséquilibres du commerce en ligne.
Des recettes destinées au renforcement des contrôles douaniers
Le gouvernement estime que cette taxe pourrait générer 500 millions d’euros par an, utilisés pour moderniser les moyens de contrôle et recruter des agents supplémentaires.
| Destination des fonds | Montant estimé | Usage prévu |
|---|---|---|
| Scanners de contrôle | 200 millions € | Inspection des colis entrants |
| Recrutement de douaniers | 150 millions € | Renforcement des effectifs |
| Modernisation logistique | 100 millions € | Accélération du traitement |
| Frais administratifs | 50 millions € | Gestion du dispositif |
La France appliquera cette taxe dès le 1er janvier 2026, soit plusieurs mois avant la plupart des pays de l’Union européenne.
Alors que les Français vont subir une baisse à cause d’une nouvelle taxe sur les mutuelles, l’annonce d’un prélèvement supplémentaire sur les petits colis vient renforcer le sentiment d’une pression fiscale diffuse touchant directement le pouvoir d’achat.
Un signal politique adressé aux géants du e-commerce
Cette décision intervient alors que les plateformes asiatiques font l’objet de critiques croissantes sur la qualité et la conformité de leurs produits. L’ouverture d’une boutique Shein à Paris début novembre a accentué le débat sur leur implantation en Europe.
En taxant chaque colis, le gouvernement entend rétablir une forme d’équité fiscale et mieux contrôler les importations de masse issues du commerce en ligne.
Pour les consommateurs, cette mesure pourrait se traduire par une légère hausse du coût final des commandes effectuées hors Union européenne dès 2026.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.