À l’approche de 2026, de nombreux salariés finalisent déjà leur calendrier de congés. Mais une date oubliée, une règle mal comprise ou une notification tardive peuvent faire disparaître plusieurs jours de repos. Le droit du travail encadre strictement la prise des congés payés : période de référence, fractionnement, report… autant de points à surveiller pour ne pas voir son compteur fondre en silence. Voici les 4 erreurs de congés à éviter pour 2026
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Un cadre légal précis et peu souple
Chaque salarié cumule 2,5 jours ouvrables par mois, soit 30 jours par an. La période principale de prise s’étend du 1er mai au 31 octobre, avec 12 jours consécutifs minimum et 24 jours maximum d’un seul bloc.
L’employeur fixe les départs, consulte le CSE si nécessaire, et informe les salariés un mois avant la date prévue.
La période de référence, elle, va du 1er juin au 31 mai. Passé ce délai, les jours non pris peuvent être perdus si l’employeur a respecté ses obligations d’information.
| Élément du dispositif | Période concernée | Règle principale | Risque en cas d’erreur |
|---|---|---|---|
| Période de référence | 1er juin – 31 mai | Les congés non pris sont annulés si la procédure est respectée | Suppression des jours non utilisés |
| Période principale | 1er mai – 31 octobre | Jusqu’à 24 jours consécutifs, dont 12 obligatoires | Perte du droit au fractionnement |
| Fermeture annuelle | Dates fixées par l’employeur | Notification au moins un mois avant | Indemnisation obligatoire si non-respect |
1. Oublier la date du 31 mai
Les congés non pris avant le 31 mai ne sont pas automatiquement reportables. Sans accord d’entreprise ou CET, ils disparaissent purement et simplement. Beaucoup de salariés croient pouvoir les conserver, mais ce n’est possible que si l’employeur n’a pas respecté son obligation d’information. Vérifiez donc l’existence d’un dispositif interne de report avant la fin de la période.
2. Ne pas signaler une maladie pendant les vacances
Depuis un arrêt de la Cour de cassation du 10 septembre 2025, un salarié malade pendant ses congés peut reporter les jours concernés, à condition d’avoir prévenu son employeur dans les 48 heures. Faute de notification, les jours sont considérés comme pris. Le report doit intervenir dans les 15 mois suivant la fin de l’arrêt.
3. Négliger le fractionnement des congés
Peu connu, le fractionnement peut octroyer jusqu’à deux jours ouvrables supplémentaires. Il s’applique lorsque des congés sont pris en dehors de la période principale :
- 6 jours ou plus : +2 jours ouvrables
- 3 à 5 jours : +1 jour ouvrable
Poser l’intégralité de ses congés entre mai et octobre revient donc à renoncer à cet avantage, sauf si un accord collectif en dispose autrement.
Il est aussi possible de poser des congés et être payé en heures supplémentaires, une combinaison qui peut s’avérer avantageuse lorsque la charge de travail le justifie et que la convention collective l’autorise.
4. Demander à être payé plutôt que de partir
Le Code du travail est explicite : l’indemnité compensatrice n’est versée qu’en cas de rupture du contrat. En dehors de cette situation, les congés doivent être pris. Si l’entreprise ferme plus longtemps que la durée légale, elle doit indemniser la période excédentaire, mais cela ne permet pas de « racheter » les jours non utilisés.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.