Le Québec vit une véritable effervescence sur ses chantiers. Entre la relance d’infrastructures majeures, la rénovation des bâtiments publics et la modernisation du parc immobilier, la demande en main-d’œuvre qualifiée atteint un sommet. Le secteur recrute massivement, porté par une pénurie persistante de travailleurs et un afflux de projets soutenu par Investissement Québec et les programmes d’infrastructures fédéraux. Pour les résidents comme pour les nouveaux arrivants, la construction demeure un tremplin professionnel solide et durable. Voici les métiers de la construction en forte demande au Québec.
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Ce que vous allez découvrir :
Une industrie au cœur de l’économie québécoise
La construction constitue l’un des piliers économiques de la province, générant chaque année plusieurs milliards de dollars d’activités. Elle mobilise des centaines de milliers d’ouvriers, techniciens et gestionnaires répartis dans toutes les régions, des grands centres urbains comme Montréal et Québec aux zones minières de l’Abitibi-Témiscamingue.
Malgré cette vitalité, les entreprises peinent à combler leurs effectifs. Les postes vacants s’accumulent, offrant des perspectives immédiates à ceux qui détiennent un savoir-faire technique ou souhaitent se former rapidement.
Plusieurs de ces fonctions font désormais partie des métiers en tension identifiés par les autorités du travail. Les métiers manuels, longtemps délaissés, retrouvent ainsi un prestige et une stabilité économique enviables.
Les dix professions les plus recherchées
Selon les données de Jobillico, dix métiers se démarquent par le volume d’offres d’emploi publiées. Ces fonctions représentent à la fois des besoins urgents et des carrières à long terme.
1. Soudeur
Indispensables à la fabrication et à la réparation des structures métalliques, les soudeurs assemblent, coupent et façonnent les métaux selon des plans d’ingénierie précis. Leur expertise s’étend de la construction d’ouvrages d’acier aux réparations industrielles. Leur polyvalence en fait des profils rares dans plusieurs régions.
2. Contremaître
Responsable de la coordination sur le terrain, le contremaître gère les équipes, contrôle les échéanciers et veille à la conformité des travaux. Ce poste requiert un sens aigu de l’organisation et une expérience concrète du chantier.
3. Machiniste
Maîtres de la précision, les machinistes opèrent des équipements lourds et des machines-outils pour fabriquer ou ajuster des composantes métalliques. Leur savoir-faire alimente la mécanique industrielle, la fabrication de pièces et la maintenance d’équipements.
4. Charpentier-menuisier
Du coffrage au revêtement, le charpentier-menuisier érige et répare les structures en bois. Présents sur les chantiers résidentiels, commerciaux et institutionnels, ils jouent un rôle central dans la mise en œuvre des projets.
5. Électricien
Les électriciens installent, entretiennent et modernisent les systèmes électriques. En période de transition énergétique, leur expertise devient essentielle à la mise aux normes des bâtiments et à l’intégration des solutions durables.
6. Grutier
À bord de leur engin, les grutiers déplacent des charges massives avec une précision millimétrée. Leur mission exige une vigilance constante et une connaissance approfondie des protocoles de sécurité.
7. Plombier
Les plombiers assurent l’installation et la maintenance des conduites d’eau, de gaz et de chauffage. Sur les chantiers neufs comme en rénovation, leur intervention garantit la salubrité et le confort des bâtiments.
8. Peintre en bâtiment
Au-delà de l’aspect esthétique, le peintre protège les surfaces et contribue à la durabilité des matériaux. Son travail demande minutie, endurance et maîtrise des finitions.
9. Ébéniste
Spécialistes du bois, les ébénistes conçoivent et restaurent du mobilier sur mesure, participent à la finition intérieure des édifices et valorisent les projets par une touche artisanale.
10. Tuyauteur
Les tuyauteurs conçoivent, installent et entretiennent des systèmes de tuyauterie à usage industriel. On les retrouve dans les secteurs de l’énergie, de la chimie et de la mécanique lourde. Leur métier requiert une rigueur technique exemplaire et une grande résistance physique.
Rémunération et conditions de travail
Les salaires dans la construction varient selon la région, l’expérience et la complexité des chantiers. En règle générale, ils se situent parmi les plus compétitifs du marché de l’emploi québécois. Plusieurs corps de métier bénéficient de conventions collectives, d’avantages sociaux et de primes de déplacement.
Métier | Salaire horaire moyen | Fourchette courante ($/h) | Particularités |
---|---|---|---|
Soudeur | 29,5 $ | 24 à 35 $ | Heures supplémentaires fréquentes |
Contremaître | 42,5 $ | 35 à 50 $ | Primes de gestion et avantages |
Machiniste | 31,5 $ | 25 à 38 $ | Spécialisation en fabrication |
Charpentier-menuisier | 34 $ | 28 à 40 $ | Travaux résidentiels et commerciaux |
Électricien | 37,5 $ | 30 à 45 $ | Nécessite certification de la CCQ |
Grutier | 41,5 $ | 35 à 48 $ | Forte demande en milieu urbain |
Plombier | 37,5 $ | 30 à 45 $ | Souvent salarié à long terme |
Peintre | 27 $ | 22 à 32 $ | Secteur en tension dans la rénovation |
Ébéniste | 26 $ | 22 à 30 $ | Ateliers spécialisés ou chantiers de luxe |
Tuyauteur | 40 $ | 32 à 48 $ | Milieu industriel exigeant |
Ces rémunérations peuvent être majorées par des régimes d’assurance, des fonds de pension et des heures supplémentaires encadrées par la Commission de la construction du Québec.
Les parcours de formation
L’accès à ces professions passe généralement par un diplôme d’études professionnelles (DEP), accessible dans la plupart des centres de formation du Québec. Ces parcours courts — entre un et deux ans — permettent une intégration rapide sur le marché du travail.
Les principales filières de formation sont les suivantes :
- DEP en soudage-montage, en mécanique industrielle, en charpenterie-menuiserie, en plomberie ou en ébénisterie
- DEP en électricité, suivi d’un stage pratique et d’un examen pour l’obtention du certificat de compétence
- Formation de grutier, souvent combinée à un DEP en conduite d’engins de chantier
- Attestation d’études collégiales (AEC) ou cours de gestion pour accéder aux postes de contremaître
Certains travailleurs optent pour l’apprentissage sur le terrain, un modèle mixte qui combine heures d’expérience et encadrement professionnel. Ce parcours permet d’obtenir une carte de compétence reconnue par la CCQ, indispensable pour exercer sur la majorité des chantiers québécois.