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Il reçoit 330 fois son salaire par erreur et obtient l’aval de la justice pour conserver la somme!

Découvrir un virement inattendu sur son compte relève souvent de l’anecdote. Pour un employé chilien, cette mésaventure s’est transformée en affaire judiciaire hors du commun. il y a quelques temps, un salarié du Consorcio Industrial de Alimentos (Cial), groupe agroalimentaire, a vu son salaire multiplié par 330 à la suite d’une défaillance du système de paie. Voyons ensemble la réaction de la justice.

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Une erreur de paie colossale

Employé comme assistant administratif, l’homme percevait habituellement 500 000 pesos chiliens, soit environ 552 euros. Le jour du versement, il a pourtant découvert un virement de 165 millions de pesos, équivalant à près de 172 000 euros.

Selon le média El Diario Financiero, cette somme astronomique provenait d’une défaillance informatique lors de la génération des salaires au sein du groupe Cial.

Pris de court, le salarié aurait immédiatement signalé l’erreur à son supérieur hiérarchique. Mais après plusieurs échanges internes, il s’est volatilisé pendant plusieurs jours avant d’adresser sa démission par l’intermédiaire de son avocat. L’entreprise, confrontée à la disparition de son employé et à une perte considérable, a rapidement engagé une procédure pour récupérer la somme.

Une disparition suivie d’une bataille judiciaire

Les ressources humaines du Consorcio Industrial de Alimentos ont d’abord tenté de résoudre la situation à l’amiable.

L’homme avait promis de restituer le montant, avant de revenir sur sa parole. Trois jours après avoir disparu, il a envoyé sa lettre de démission et n’a plus donné signe de vie. L’entreprise a alors saisi la justice chilienne afin d’obtenir le remboursement du trop-perçu.

Les avocats de Cial ont invoqué l’enrichissement sans cause et demandé la restitution intégrale des fonds. L’affaire a été portée devant le tribunal de Santiago, où les juges ont examiné les échanges entre l’employé et son employeur, ainsi que les traces des virements bancaires.

Le tribunal tranche en faveur du salarié

Le 8 septembre 2025, le tribunal chilien a rendu une décision inattendue : le salarié n’a pas l’obligation de restituer la somme.

Selon les magistrats, l’acte ne s’apparente pas à un vol mais à un cobro indebido, soit un encaissement indu. En d’autres termes, l’erreur provient exclusivement du système de paie de l’entreprise, et l’employé n’a pas commis d’infraction pénale en conservant l’argent.

Cette interprétation du droit a provoqué de vives réactions dans le monde juridique chilien. Certains juristes estiment que la décision s’appuie sur une lecture trop souple du code civil, tandis que d’autres la considèrent comme une conséquence directe du manque de rigueur dans la gestion administrative de l’entreprise.

L’entreprise ne renonce pas

Face à ce revers judiciaire, le groupe agroalimentaire a annoncé son intention de déposer un recours en nullité afin de contester la décision. Son avocat, cité par El Diario Financiero le 22 septembre 2025, estime que le juge a appliqué la loi de manière erronée, laissant la porte ouverte à une jurisprudence dangereuse pour les employeurs.

Les responsables juridiques de Cial envisagent désormais plusieurs actions :

  • Saisir la Cour d’appel de Santiago pour obtenir une révision du jugement
  • Réclamer une compensation au titre du préjudice financier et moral subi

Ce type de dossier, aussi rare que médiatisé, rappelle l’histoire incroyable de l’enseignante qui percevait 6 000 € par mois tout en étant en arrêt maladie depuis 16 ans, autre affaire emblématique des défaillances administratives qui interrogent sur la responsabilité et les contrôles internes des institutions.

Dans l’attente d’un éventuel nouveau verdict, cette affaire suscite un intérêt considérable au Chili. Elle interroge les limites du droit du travail et de la responsabilité contractuelle en cas d’erreur de paie, un domaine où les précédents sont rares.

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