Le gel annoncé des pensions de base en 2026 et l’absence de revalorisation des retraites complémentaires Agirc-Arrco en novembre 2025 vont peser sur le revenu de millions de retraités. Dans un contexte d’austérité budgétaire et d’inflation encore perceptible, ces mesures entraînent une érosion silencieuse du pouvoir d’achat. Entre décisions gouvernementales et blocage des partenaires sociaux, les retraités risquent de voir leurs pensions stagner pendant au moins deux ans.
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Un double gel inédit des retraites
Faute d’accord au sein de l’Agirc-Arrco, la revalorisation annuelle prévue en novembre 2025 n’aura pas lieu. Cette hausse, censée suivre l’inflation, aurait normalement atteint 0,6 %.
En parallèle, le gouvernement prévoit de geler les pensions de base au 1er janvier 2026, mettant fin à toute augmentation avant 2027. Ces deux décisions, justifiées par la volonté de réduire un déficit public supérieur à 5 % du PIB, touchent directement le revenu disponible des retraités.
Selon les estimations de Notre Temps, les pensions de base auraient dû progresser de 0,9 % début 2026. L’absence de revalorisation, cumulée sur les deux régimes, se traduira donc par une perte mécanique de revenu, d’autant plus perceptible que les dépenses quotidiennes continuent d’augmenter.
Un impact concret selon le niveau de pension
L’effet du gel varie selon le montant total perçu. Les conséquences d’un gel des pensions en 2026 se traduiront concrètement par une baisse du revenu annuel pour l’ensemble des retraités, proportionnelle à leur niveau de pension.
Voici l’estimation du manque à gagner pour quatre profils types :
| Montant mensuel total | Pension de base | Retraite complémentaire | Perte mensuelle estimée | Perte annuelle estimée |
|---|---|---|---|---|
| 1 400 € | 980 € | 420 € | 11,34 € | 136,08 € |
| 2 300 € | 1 150 € | 1 150 € | 17,25 € | 207,00 € |
| 2 800 € | 1 400 € | 1 400 € | 21,00 € | 252,00 € |
| 4 000 € | 1 440 € | 2 560 € | 28,32 € | 339,84 € |
Derrière ces chiffres se dessine une érosion lente mais durable du pouvoir d’achat. Pour un retraité percevant 4 000 € mensuels, la perte atteindra près de 340 € sur l’année. En cas de nouvelle inflation en 2026, le manque à gagner serait encore plus marqué.
Un choix budgétaire contesté
Le gel des pensions s’inscrit dans une stratégie de rigueur assumée par Bercy. L’État mise sur la modération des dépenses sociales pour contenir la dette publique, au risque de fragiliser les revenus fixes des retraités.
Les syndicats dénoncent une mesure injuste qui pénalise les assurés ayant déjà contribué toute leur vie active. Les associations observent déjà une hausse des demandes d’aides ponctuelles auprès des caisses et collectivités locales.
Pour les retraités modestes, l’absence d’indexation des pensions sur les prix risque d’accentuer les difficultés du quotidien : hausse des loyers, coût de l’énergie et dépenses de santé.
Une stagnation appelée à durer
Si la revalorisation ne revient pas avant 2027, les pertes cumulées pourraient dépasser 600 à 700 € pour les pensions les plus élevées. Ce double gel marque un tournant dans la politique sociale française : une déconnexion croissante entre le niveau des retraites et le coût de la vie, qui installe durablement la stagnation comme nouvelle norme.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.