Impôts, crédits d’impôt, abattements et exonérations spécifiques : l’année 2025 offre aux retraités français un ensemble de dispositifs fiscaux permettant de réduire concrètement la pression sur leur revenu imposable, dans un contexte d’inflation persistante et d’augmentation des dépenses de santé ou d’adaptation du domicile. Entre revalorisation de l’abattement sur les pensions, crédits pour travaux et services à domicile, allégements sur la taxe foncière ou la CSG, chaque mesure contribue à préserver le budget des seniors tout en renforçant leur autonomie. Ces dispositions, souvent ignorées ou mal déclarées, concernent aussi bien les personnes vivant à domicile que celles en établissement, et nécessitent d’être connues en détail pour en bénéficier sans risque de redressement. Tour d’horizon des exonérations et réductions fiscales auxquelles les retraités peuvent prétendre cette année.
Table des matières
Abattement revalorisé sur les pensions de retraite
Le traditionnel abattement de 10 % sur les pensions, qui permet d’alléger le revenu imposable, est revalorisé de 1,8 % en 2025, sans qu’aucune démarche ne soit nécessaire.
Cet abattement, qui s’applique automatiquement sur le montant brut déclaré dans la case dédiée du formulaire n°2042, concerne également le conjoint percevant une pension, ce qui double son impact fiscal au sein d’un foyer.
Crédits d’impôt favorisant le maintien à domicile
Pour faciliter le maintien à domicile, les retraités peuvent solliciter un crédit d’impôt de 25 % sur les travaux d’adaptation, sous conditions de perte d’autonomie, pour des aménagements comme :
- Installation de barres d’appui ou de rampes d’accès
- Transformation des sanitaires
- Élargissement des encadrements de portes
Ce crédit est plafonné à 5 000 € pour une personne seule et à 10 000 € pour un couple.
L’emploi à domicile d’une aide-ménagère, d’un auxiliaire de vie ou d’un jardinier ouvre également droit à un crédit d’impôt de 50 % sur les sommes versées, dans la limite de 12 000 €, étendue à 20 000 € pour les retraités en situation de handicap, permettant de soutenir leur autonomie tout en réduisant leur imposition.
Exonérations spécifiques de taxe foncière et de CSG
Les retraités âgés de 75 ans ou plus, sous conditions de ressources, peuvent bénéficier d’une exonération partielle ou totale de la taxe foncière sur leur résidence principale, cette mesure nécessitant une demande auprès de l’administration fiscale.
La Contribution Sociale Généralisée voit ses seuils relevés de 4,8 % en 2025, permettant à certains foyers modestes de bénéficier d’une exonération ou d’une baisse de taux sur leurs pensions, allégeant ainsi une charge sociale qui pèse sur les revenus de retraite.
Voici un tableau récapitulatif des plafonds et taux 2025 :
Dispositif | Taux ou plafond | Public concerné |
---|---|---|
Abattement sur pensions | 10 % (+1,8 % revalorisation) | Retraités percevant une pension |
Crédit d’impôt travaux d’adaptation | 25 %, jusqu’à 5 000 € ou 10 000 € | Retraités en perte d’autonomie |
Crédit d’impôt emploi à domicile | 50 %, jusqu’à 12 000 €, 20 000 € (handicap) | Retraités employant une aide |
Exonération de taxe foncière | Totale ou partielle, selon ressources | Retraités de 75 ans et plus |
Revalorisation des seuils CSG | +4,8 % sur les plafonds d’exonération | Retraités aux revenus modestes |
Réduction EHPAD | 25 %, jusqu’à 10 000 € | Retraités en établissement |
Réduction dons associations | 66 % ou 75 % selon l’organisme | Retraités réalisant des dons |
Réductions pour les frais liés à l’hébergement en EHPAD
Pour les retraités ou leurs familles prenant en charge des frais d’hébergement et de dépendance en établissement, une réduction d’impôt de 25 % s’applique sur un plafond de 10 000 €, équivalant à 2 500 € d’économie annuelle.
Les aides perçues telles que l’APA doivent être déduites des dépenses déclarées.
Avantages fiscaux liés aux dons aux associations
Les retraités qui effectuent des dons à des associations reconnues d’utilité publique peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt de 66 %, et de 75 % lorsqu’il s’agit d’organismes venant en aide aux personnes en grande difficulté, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
Les dons en nature, pris en compte jusqu’à 1 000 €, sont également éligibles, la réduction pouvant être reportée sur cinq ans en cas de dépassement.