À l’approche des congés d’été, une décision du Conseil d’État vient bousculer les règles du jeu en rétablissant l’accès aux chèques-vacances pour une partie des retraités. Cette mesure, passée presque inaperçue, pourrait alléger le coût des séjours de nombreux anciens agents publics, dans un contexte où l’inflation pèse sur le pouvoir d’achat des seniors. Le retour de ce dispositif réanime un débat sous-jacent autour de la répartition des aides sociales et de l’équilibre intergénérationnel. Alors que les actifs voient leur charge fiscale s’alourdir, l’octroi de chèques-vacances à des retraités interroge la hiérarchie des priorités dans un système social en tension. Nous faisons un point complet pour savoir quels sont les retraités qui pourront à nouveau bénéficier du chèque vacances.
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Le retour des chèques-vacances pour les retraités de la fonction publique confirmé par le Conseil d’État
Le 24 juin 2025, le Conseil d’État a annulé la circulaire du 2 août 2023 qui avait écarté les retraités de la fonction publique d’État, civils et militaires, du dispositif des chèques-vacances.
Cette suppression, en vigueur depuis le 1er octobre 2023, est désormais caduque, rendant à nouveau accessibles ces aides aux anciens agents publics souhaitant financer transport, hébergement, restauration ou loisirs via l’Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV).
Ce rétablissement intervient alors que le coût moyen d’une semaine de vacances en haute saison pour un couple de retraités avoisine 1 450 €, un montant difficile à absorber pour de nombreux foyers touchant une pension modeste.
Sachez qu’une prime d’été Agirc-Arrco sera accordée à certains retraités qui ont des revenus modestes afin de les soutenir financièrement.
Une mesure à 9 millions d’euros qui divise
La réactivation de ce droit représente un engagement financier d’environ 9 millions d’euros, un chiffre dénoncé par l’économiste Pierre Rondeau sur RMC, qui estime que cette mesure fait peser sur les actifs le coût des vacances de retraités n’étant plus contributeurs aux cotisations.
Dans ses interventions, il souligne que le maintien de cette aide s’inscrit dans un système fiscal où les jeunes actifs supportent déjà des prélèvements importants, notamment dans l’Éducation nationale avec ses 78 % de charges patronales.
Voici la répartition des 9 millions d’euros engagés :
Poste couvert par les chèques-vacances | Montant estimé (€) | Part sur l’enveloppe totale |
---|---|---|
Hébergement | 3 200 000 | 35,6 % |
Transport | 2 100 000 | 23,3 % |
Restauration | 1 700 000 | 18,9 % |
Loisirs et activités | 1 400 000 | 15,6 % |
Gestion administrative | 600 000 | 6,6 % |
Total | 9 000 000 | 100 % |
Un débat réactivé sur la solidarité entre générations
Ce retour des chèques-vacances relance un débat latent autour de l’équilibre des aides dans une société vieillissante, alors que les retraités peinent à maintenir leur niveau de vie face à l’augmentation des dépenses contraintes.
Pour certains, ces aides représentent un juste retour après une carrière dans le service public. Pour d’autres, elles deviennent un symbole d’inégalités face à une jeunesse exposée à la précarité de l’emploi et aux difficultés d’accès au logement.
L’ANCV permet de régler avec ces chèques :
- Les nuits d’hôtel ou de location de vacances
- Les billets de transport (train, bus, avion)
- Les restaurants et activités culturelles
Ces aides, particulièrement attendues, peuvent alléger le budget vacances de retraités disposant de revenus modestes, tout en contribuant à soutenir le secteur touristique local.