À l’heure où les pensions se trouvent au cœur des préoccupations, il devient pertinent de se situer face aux autres retraités. Les chiffres révèlent des écarts parfois vertigineux entre territoires, allant jusqu’à 1 000 € mensuels. Le montant de la retraite dépend essentiellement du parcours professionnel, qui varie fortement selon les départements. Tandis que certaines zones concentrent les plus hauts revenus à la retraite, d’autres affichent des niveaux plus modestes, souvent en lien avec des carrières discontinues ou moins rémunératrices. Une photographie départementale permet de mesurer avec précision ces différences. Voici ce qu’indiquent les dernières données concernant les montants de la retraite selon le département.
Table des matières
À combien s’élève la retraite moyenne en France ?
Selon le panorama actualisé en 2024 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, le montant moyen des pensions versées tous régimes confondus atteint 1 626 € bruts par mois.
Ce chiffre inclut les prestations des régimes de base et complémentaires et couvre l’ensemble des profils de retraités.
Mais cette moyenne nationale dissimule de profondes inégalités territoriales, issues des disparités de salaires, de carrières et de statuts professionnels.
Sachez que pour les petites retraites des aides financières existent pour soulager le quotidien comme l’ASPA ou les APL.
des écarts entre les départements
Le niveau des pensions varie fortement en fonction du département de résidence. Le différentiel peut dépasser 940 € bruts mensuels entre le haut et le bas du classement.
Où les pensions sont-elles les plus élevées ?
Sept départements d’Île-de-France dominent le classement, portés par des profils de carrière aux rémunérations supérieures à la moyenne.
Paris en tête affiche une pension moyenne de 2 131 €, nettement au-dessus du niveau national.
Voici les départements où les retraités bénéficient des pensions les plus généreuses :
- Paris : 2 131 €
- Hauts-de-Seine : 2 081 €
- Yvelines : 2 065 €
- Essonne : 1 877 €
- Val-de-Marne : 1 790 €
- Val-d’Oise : 1 727 €
- Seine-et-Marne : 1 711 €
- Rhône : 1 658 €
- Haute-Garonne : 1 634 €
- Gironde : 1 599 €
Ces zones concentrent des bassins d’emploi à forte densité de cadres, avec des carrières longues et continues. Le niveau de pension en découle mécaniquement.
Quels sont les départements les moins bien rémunérés?
En bas du classement figurent des départements d’Outre-mer ainsi que des zones rurales. À la Réunion, la pension moyenne ne dépasse pas 1 189 €, soit presque la moitié de celle des retraités parisiens.
D’autres territoires présentent également des montants inférieurs à la moyenne nationale :
- Guadeloupe : 1 271 €
- Cantal : 1 297 €
- Guyane : 1 318 €
- Creuse : 1 319 €
- Tarn-et-Garonne : 1 325 €
- Lot-et-Garonne : 1 339 €
- Haute-Marne : 1 349 €
- Lozère : 1 350 €
- Martinique : 1 351 €
Ces départements partagent des caractéristiques communes : tissu économique fragilisé, faible taux d’activité salariée stable, et forte présence de carrières courtes ou incomplètes.
Voici un aperçu détaillé des pensions selon les territoires :
Le tableau suivant récapitule les pensions moyennes brutes mensuelles par département, selon les données les plus récentes :
Département | Pension moyenne (brut mensuel) |
---|---|
Paris | 2 131 € |
Hauts-de-Seine | 2 081 € |
Yvelines | 2 065 € |
Essonne | 1 877 € |
Val-de-Marne | 1 790 € |
Val-d’Oise | 1 727 € |
Seine-et-Marne | 1 711 € |
Rhône | 1 658 € |
Haute-Garonne | 1 634 € |
Gironde | 1 599 € |
France (moyenne) | 1 626 € |
Martinique | 1 351 € |
Lozère | 1 350 € |
Haute-Marne | 1 349 € |
Lot-et-Garonne | 1 339 € |
Tarn-et-Garonne | 1 325 € |
Creuse | 1 319 € |
Guyane | 1 318 € |
Cantal | 1 297 € |
Guadeloupe | 1 271 € |
Réunion | 1 189 € |
Des montants corrélés aux carrières
Le système de retraite français, reposant sur le principe de répartition, reflète directement les inégalités de parcours professionnel. Plus les revenus ont été élevés et les cotisations régulières, plus la pension sera importante.
Les données départementales traduisent ainsi la géographie du travail et du niveau de vie. Tandis que certaines zones tirent leur épingle du jeu grâce à une économie structurée et qualifiée, d’autres peinent à suivre, victimes de désindustrialisation ou d’un tissu économique morcelé.
Ces écarts interrogent sur la pérennité du système et sur l’équité ressentie par les retraités selon leur lieu de vie.