Avec une croissance des rémunérations qui ralentit et un marché de l’emploi moins sous tension qu’il y a deux ans, les postes les mieux payés en 2025 ne sont plus nécessairement ceux qu’on imaginait en période de surenchère. Si l’inflation s’est tassée, les hausses salariales suivent désormais une courbe plus plate, oscillant entre 1,5 % et 2 % selon les prévisions du cabinet de recrutement Michael Page. Pourtant, certains secteurs continuent de proposer des émoluments significatifs, portés par des pénuries de compétences ou une fonction structurellement indispensable. Décryptage des métiers qui conservent une forte valeur sur le marché.
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Ce que vous allez découvrir :
Les métiers de la comptabilité et du contrôle restent au sommet
Dans un contexte d’ajustement budgétaire et de rationalisation des coûts, les directions financières n’ont jamais été aussi sollicitées. Comptabilité, audit, contrôle de gestion : ces fonctions assurent la stabilité des entreprises, même en période de ralentissement économique.
Selon Martin Villelongue, directeur exécutif senior chez Michael Page, ces postes ne peuvent pas être reportés ou dépriorisés, ce qui explique leur constante attractivité.
Le marché est mobile : les profils expérimentés n’hésitent pas à changer d’employeur pour améliorer leur situation, ce qui entretient une dynamique haussière des rémunérations. Les métiers intermédiaires de la paie, accessibles dès bac+2, bénéficient eux aussi d’une tension persistante, notamment en Île-de-France.
Voici un aperçu des salaires annuels bruts observés en 2025 selon les niveaux d’expérience :
Poste | Début de carrière (0-3 ans) | Milieu de carrière (5-10 ans) | Expérimenté (10-15 ans) |
---|---|---|---|
Contrôleur de gestion | 35 000 – 45 000 € | 55 000 – 80 000 € | — |
Comptable général | 32 000 – 35 000 € | — | — |
Contrôleur financier | 40 000 € | — | Jusqu’à 90 000 € |
Gestionnaire de paie (bac+2) | 28 000 – 32 000 € | — | — |
Les fonctions financières conservent ainsi un rôle stratégique dans les décisions d’entreprise, ce qui légitime leur niveau de rémunération élevé dès les premières années.
Les profils technologiques les plus recherchés surévaluent le marché
L’évolution rapide des technologies numériques continue d’alimenter une forte demande sur certains profils spécialisés, avec des métiers qui embauchent massivement dans la DATA, ainsi que dans les domaines de l’intelligence artificielle ou de la cybersécurité.
Cette appétence des entreprises s’explique par un besoin de compétences précises et difficilement remplaçables, dans des secteurs comme l’énergie, l’aéronautique ou la défense.
Contrairement aux idées reçues, ces tensions ne concernent pas uniquement les ingénieurs. Les techniciens et agents de maintenance qualifiés bénéficient également de cette dynamique, en particulier dans les environnements industriels où les délais et la fiabilité priment.
Quelques repères de rémunérations pour ces profils :
- Data analyst junior : 40 000 à 45 000 € annuels
- Développeur ou ingénieur IA : 45 000 à 50 000 € annuels
- Technicien systèmes et réseaux : entre 30 000 et 38 000 € (selon la spécialisation)
Le rapport de force reste favorable aux candidats dans ces domaines, ce qui permet à certains profils de négocier des salaires au-delà des standards habituels du marché.
La chaîne logistique s’impose comme un levier de valorisation
L’essor du commerce en ligne et la diversification des circuits de distribution ont profondément redéfini le rôle stratégique de la logistique.
Désormais intégrée au cœur des décisions de performance, la supply chain ne se limite plus à la gestion des stocks ou au transport : elle devient un maillon clé dans la compétitivité des entreprises. Ce repositionnement se reflète dans les rémunérations proposées aux fonctions qualifiées du secteur.
Les jeunes diplômés issus d’un bac+5 peuvent ainsi prétendre, dès leur prise de poste en tant que responsables supply chain, à une rémunération annuelle comprise entre 55 000 et 82 000 euros.
À un niveau bac+3, un coordinateur logistique peut viser un salaire d’entrée situé entre 38 000 et 48 000 euros. Les profils d’analystes flux, quant à eux, issus de formations allant de bac+3 à bac+5, débutent généralement entre 35 000 et 45 000 euros brut par an.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.