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Chômage : non, vous ne perdez pas vos droits après une démission, voici comment toucher l’ARE

Quitter son emploi n’entraîne pas mécaniquement la perte de toute indemnisation. Le droit du travail prévoit des situations dans lesquelles une démission peut ouvrir l’accès à l’allocation de retour à l’emploi. Ces cas reposent sur la notion de démission légitime, encore largement méconnue. Le cadre est strict, mais il permet à certains salariés de ne pas se retrouver sans ressources après une rupture pourtant volontaire en apparence. Voici comment toucher le chômage après une démission.

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Démission reconnue par le droit : quand la rupture ouvre des droits

Le principe reste posé par Service public : la démission place le salarié en chômage volontaire, sans indemnisation.

La réglementation de France Travail prévoit néanmoins 17 exceptions. Dans ces situations, la perte d’emploi est considérée comme subie, dès lors qu’elle résulte d’une contrainte identifiable.

L’ouverture des droits repose sur une démonstration rigoureuse. Le salarié doit produire des justificatifs précis permettant d’établir que la rupture n’est pas dictée par un choix personnel libre. Cette appréciation administrative s’inscrit dans un contexte où les ruptures volontaires restent nombreuses : au deuxième trimestre 2025, DARES recensait 426 100 démissions de CDI.

Les situations les plus courantes de démissions indemnisées

La plupart des démissions reconnues comme légitimes répondent à des contraintes familiales ou professionnelles clairement identifiées. Dans un contexte où la rupture conventionnelle est bientôt obsolète, la démission indemnisée constitue un mécanisme juridique à part entière, prévu et encadré par le droit.

Parmi les motifs les plus fréquents figurent :

  • Le suivi d’un conjoint ou partenaire contraint de changer de résidence pour son emploi
  • Un mariage ou un pacte civil de solidarité impliquant un déménagement
  • L’échec d’une création ou reprise d’entreprise
  • Le non-versement du salaire, établi par une décision de justice

Dans ces hypothèses, la démission est juridiquement analysée comme la conséquence d’un événement extérieur à la volonté du salarié, ce qui permet le maintien de l’indemnisation.

Contraintes personnelles et professionnelles reconnues

Les situations de vulnérabilité font partie intégrante du dispositif. Les victimes de violences conjugales avérées peuvent bénéficier de l’assurance chômage après une démission, sous réserve de justificatifs. Les parents d’enfants en situation de handicap sont également concernés lorsque la prise en charge de l’enfant rend la poursuite de l’activité impossible.

Certaines ruptures trouvent leur origine dans des manquements graves de l’employeur, comme le non-paiement du salaire ou des faits de harcèlement établis.

Enfin, un cas spécifique concerne les journalistes qui quittent leur rédaction pour conflit de conscience, lorsque la ligne éditoriale devient incompatible avec leur éthique professionnelle.

Loin d’une approche automatique, l’assurance chômage repose sur une lecture circonstanciée des ruptures. La qualification juridique de la démission demeure l’élément déterminant pour l’ouverture des droits.

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