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Ces retraités forcés à rembourser leur pension après un contrôle de la CARSAT des 7 ressources à déclarer (ASPA)

L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) garantit un revenu minimal aux retraités les plus modestes, mais son calcul repose sur une transparence totale des ressources. Une simple omission peut déclencher un redressement ou une demande de remboursement. Face à la rigueur croissante des contrôles opérés par la CARSAT et la MSA, de nombreux bénéficiaires découvrent trop tard que certains biens ou placements qu’ils pensaient exclus du calcul doivent en réalité être déclarés. Voici les 7 catégories de ressources fréquemment oubliées qui peuvent remettre en cause vos droits.

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Une aide sous haute surveillance

Les contrôles entourant cette allocation sont de plus en plus précis et systématiques.

L’ASPA n’est pas une allocation ordinaire. Versée aux retraités disposant de faibles revenus, elle répond à des plafonds stricts, révisés chaque année.

600 000 bénéficiaires concernés par les nouveaux seuils de l’ASPA devront ainsi veiller à déclarer l’ensemble de leurs ressources pour éviter tout trop-perçu.

Situation familialePlafond annuel ASPA 2025
Personne seule12 411 €
Couple (marié, pacsé, concubin)19 268,80 €

Le calcul de cette prestation ne s’appuie pas uniquement sur les revenus déclarés au fisc : il inclut également les capitaux, biens et donations, même lorsqu’ils ne procurent aucun revenu immédiat. L’administration applique alors un revenu théorique ou forfaitaire sur certains éléments de patrimoine.

Grâce à l’accès au fichier national Ficoba, les organismes de retraite disposent aujourd’hui d’une vision complète des comptes bancaires ouverts en France. Une irrégularité détectée — qu’il s’agisse d’un livret non signalé ou d’un contrat d’assurance-vie oublié — peut provoquer une régularisation rétroactive, voire une récupération sur succession.

En cas de décès, la CARSAT peut réclamer le remboursement jusqu’à 107 616,60 € sur l’actif successoral du défunt.

Les sources de revenus souvent omises

Beaucoup de bénéficiaires ignorent que certains biens considérés comme “inactifs” sont en réalité pris en compte.

Biens immobiliers secondaires ou locatifs

La résidence principale échappe au calcul de l’ASPA, mais tout autre bien immobilier doit être déclaré : appartement vacant, résidence secondaire, terrain ou garage.

Même sans loyer perçu, un revenu fictif est calculé sur la base de 3 % de la valeur vénale du bien. Cette estimation s’ajoute automatiquement à vos autres ressources et peut modifier votre éligibilité.

Comptes et livrets d’épargne exonérés d’impôt

Les produits d’épargne réglementée, souvent considérés comme “hors impôts”, n’échappent pas à la vigilance de la CARSAT. Sont concernés :

  • Livret A
  • Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS)
  • Livret d’Épargne Populaire (LEP)

L’administration ne se limite pas aux intérêts générés : le capital total placé est pris en compte, car il constitue une réserve financière disponible.

Contrats d’assurance-vie non dénoués

Même non rachetée, une assurance-vie reste un élément de patrimoine. L’administration applique un revenu fictif de 3 % par an sur la valeur de rachat du contrat.

Cette somme s’ajoute au total annuel des ressources, ce qui peut réduire le montant de l’allocation mensuelle, voire déclencher un trop-perçu.

Les donations sous surveillance

Les transmissions de patrimoine font partie des points les plus sensibles pour le calcul de l’allocation.

Transmissions aux descendants de moins de cinq ans

Une donation à un enfant ou un petit-enfant effectuée dans les cinq années précédant la demande d’ASPA est considérée comme une privation volontaire de ressources. L’administration évalue alors un revenu théorique équivalant à 3 % par an de la valeur du bien donné.

Transmissions aux descendants entre cinq et dix ans

Lorsque la donation remonte à une période comprise entre cinq et dix ans, la règle se fait légèrement plus clémente. Le taux forfaitaire retenu passe à 1,5 % par an. Cette différence peut sembler minime, mais elle reste déterminante pour le calcul des plafonds annuels.

Donations à des tiers ou proches non descendants

Les dons consentis à une personne autre qu’un descendant — ami, neveu, voisin — sont soumis à un régime bien plus contraignant.

L’administration les assimile à une rente viagère fictive, avec un taux de revenu théorique pouvant atteindre 11,97 % par an de la valeur du bien transmis. Une donation mal interprétée de ce type peut donc suffire à invalider le droit à l’ASPA.

Autres avantages pris en compte

Certaines formes de revenus indirects ou en nature influencent également le montant de l’allocation.

Les rentes viagères, issues d’un contrat d’assurance, d’une vente immobilière ou d’un accord privé, sont intégrées comme revenus réguliers. S’y ajoutent les avantages en nature, tels que la jouissance d’un logement à titre gratuit ou une indemnité compensatrice.

Même la mise en gérance d’un fonds de commerce — quand bien même elle ne rapporte que de façon ponctuelle — entre dans le calcul.

Le système de l’ASPA repose sur la transparence patrimoniale totale : déclarer chaque source potentielle de revenus, même symbolique, demeure la seule manière d’éviter une régularisation lourde ou un recouvrement sur succession.

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