Mai 2025 multiplie les occasions de s’éloigner du bureau, entre jours fériés et éventuels ponts stratégiquement placés. Derrière ces parenthèses attendues, une question persiste : les semaines écourtées vont-elles peser sur le bulletin de paie ? La réponse varie selon que les jours sont travaillés, chômés, ou récupérés, en fonction du droit du travail et des usages d’entreprise. Le régime d’indemnisation, les pratiques en matière de ponts et les majorations possibles ne sont pas uniformes. Le flou qui entoure la rémunération des jours fériés mérite un éclairage rigoureux pour éviter toute déconvenue. Nous faisons le point sur la baisse de salaire lors des ponts du mois de mai.
Ce que vous allez découvrir :
Travail d’un jour férié : conditions et droits applicables
La présence d’un salarié un jour férié repose largement sur le cadre défini par la convention collective ou l’usage de l’entreprise.
Seul le 1er mai impose un repos impératif pour la majorité des professions, sauf exceptions dans des secteurs vitaux tels que la santé ou l’hôtellerie-restauration.
Refuser de travailler sans justification expose à des sanctions disciplinaires et à une retenue sur salaire.
Le régime dérogatoire d’Alsace-Moselle impose quant à lui un chômage obligatoire pour plusieurs professions les jours fériés.
Deux principes s’appliquent :
- Le jour férié chômé ne peut donner lieu à des récupérations d’heures
- Les mineurs restent protégés : travail interdit les jours fériés hors exceptions formelles
Ces informations pour défendre vos droits lors de jours fériés vous permettrons de ne pas être victime d’abus ou de faire d’erreur.
Incidences sur la paie en fonction des jours fériés
Le traitement du salaire varie selon la date et la situation contractuelle. Le 1er mai bénéficie d’un régime d’exception : jour chômé payé normalement ou travaillé avec salaire doublé.
Pour les autres jours, les règles dépendent de l’ancienneté du salarié et des accords d’entreprise.
Ainsi, après trois mois d’ancienneté, un salarié conserve l’intégralité de son traitement même si le jour est chômé.
En l’absence d’accord collectif prévoyant une majoration, le travail d’un jour férié classique est rémunéré au taux normal.
Synthèse des situations de rémunération :
Situation | 1er mai | Autres jours fériés |
---|---|---|
Jour chômé | Salaire maintenu | Salaire maintenu après 3 mois |
Jour travaillé | Salaire doublé | Salaire normal sauf accord collectif |
Journée de solidarité | N/A | Journée travaillée sans rémunération supplémentaire |
Maintien de la rémunération : cadre et limites
Un jour férié chômé ne doit entraîner aucune diminution de la rémunération, sauf exceptions spécifiques.
Le salaire de base, les primes structurelles, et les commissions indexées sur l’activité habituelle sont garantis.
Seules les indemnités liées à des frais professionnels peuvent être impactées, car l’absence de dépenses effectives empêche leur versement.
En résumé, les éléments pérennes de la rémunération ne subissent ni minoration ni proratisation du fait de la non-activité liée à un jour férié.
Ponts en 2025 : quelles obligations pour l’employeur ?
Accorder un pont entre un jour férié et un week-end reste une prérogative de l’employeur, jamais un droit acquis.
La fermeture exceptionnelle d’une entreprise peut intervenir :
- Sur décision unilatérale de l’employeur après consultation des représentants du personnel
- Sur la base d’un usage établi ou d’un accord collectif
Si l’entreprise impose un congé ou une récupération, des règles spécifiques s’appliquent. Les heures perdues peuvent être récupérées dans l’année, à hauteur maximale d’une heure par jour ou huit heures par semaine, avec information préalable de l’inspection du travail.