ActualitésAllocations France Travail : une revalorisation passée relativement inaperçue

Allocations France Travail : une revalorisation passée relativement inaperçue

Les allocataires l’auront remarqué en consultant leur compte : les versements effectués depuis le 2 mai incluent une revalorisation passée relativement inaperçue. Elle concerne plusieurs aides sociales gérées par France Travail, ajustées au 1er avril 2025 en fonction de l’inflation. L’allocation spécifique de solidarité (ASS), qui s’adresse aux demandeurs d’emploi en fin de droits, en fait partie. D’autres prestations anciennes, aujourd’hui fermées à l’entrée, ont également été modifiées. Ces revalorisations de 1,7 % reflètent un mécanisme d’ajustement annuel appliqué aux aides indexées sur le coût de la vie. Nous vous dévoilons le montant de l’augmentation des allocations France Travail. 

Prestations revalorisées à compter du 1er avril : qui est concerné ?

La mise à jour des montants s’applique exclusivement à une série de prestations soumises à indexation.

Elle découle de l’évolution de l’indice des prix à la consommation observé entre février 2024 et janvier 2025. Ne sont pas concernées les allocations de retour à l’emploi classique (ARE) ni les aides soumises à barème forfaitaire.

Voici les principales aides dont les montants ont été ajustés :

  • L’allocation spécifique de solidarité (ASS), versée aux chômeurs ayant épuisé leurs droits à l’assurance chômage
  • L’allocation équivalent retraite (AER), réservée aux anciens bénéficiaires avant sa suppression en 2011
  • L’allocation temporaire d’attente (ATA), fermée aux nouveaux entrants depuis septembre 2017

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Qui peut prétendre à l’allocation spécifique de solidarité ?

L’ASS vise à accompagner les personnes durablement privées d’emploi après avoir épuisé leurs droits à l’assurance chômage. Elle repose sur des critères d’éligibilité précis, à la fois administratifs et financiers.

Pour y avoir accès, il faut :

  • Être inscrit comme demandeur d’emploi et justifier d’une recherche active
  • Avoir exercé une activité salariée pendant au moins cinq années au cours des dix années précédant la rupture de contrat
  • Ne pas dépasser un seuil de ressources mensuelles : 1 330,70 € pour une personne seule, 2 091,10 € pour un couple (plafonds réduits à Mayotte)

Les prestations familiales, aides au logement, pensions alimentaires et primes exceptionnelles ne sont pas prises en compte dans le calcul de ces ressources.

Montant actuel de l’ASS depuis avril 2025

Depuis le 1er avril, le montant journalier de l’allocation spécifique de solidarité a été révisé à la hausse.
Il passe de 19,01 € à 19,33 €, soit une enveloppe mensuelle de 579,90 € sur la base d’un mois de 30 jours.

L’aide est versée pour une durée initiale de six mois, avec possibilité de renouvellement sous réserve de respecter l’ensemble des conditions.

Selon la Drees, environ 250 000 bénéficiaires perçoivent actuellement cette prestation, majoritairement en fin de droits.

Revalorisation d’aides anciennes toujours en cours de versement

Certaines prestations supprimées pour les nouveaux entrants continuent d’être versées à leurs anciens ayants droit. Elles sont également concernées par la revalorisation de 1,7 %.

Nouveaux montants en vigueur depuis le 1er avril :

Prestation concernée Montant avant revalorisation Montant après revalorisation Variation appliquée
Allocation spécifique de solidarité (ASS) 19,01 € par jour 19,33 € par jour +1,7 %
Allocation équivalent retraite (AER) 41,09 € par jour 41,79 € par jour +1,7 %
Allocation temporaire d’attente (ATA) 13,39 € par jour 13,62 € par jour +1,7 %

Détail des aides concernées

L’allocation équivalent retraite, supprimée en 2011, s’adresse aux demandeurs d’emploi proches de l’âge légal de départ, mais ne totalisant pas les trimestres requis. Son montant journalier atteint désormais 41,79 €.

Quant à l’allocation temporaire d’attente, son champ d’application est limité à quelques dizaines de personnes, souvent en situation administrative transitoire. Depuis avril, elle s’élève à 13,62 € par jour.

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