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Nouvelles règles fiscales pour les donations après 80 ans : ce que vous devez savoir pour 2025

Transmettre son patrimoine après 80 ans nécessite de prendre en compte des règles fiscales spécifiques. En 2025, les dispositions relatives aux abattements évoluent, modifiant les stratégies de donation. Pour les retraités souhaitant organiser la transmission de leurs biens, comprendre ces nouveaux paramètres est primordial. Cet article vous guide à travers les abattements fiscaux toujours en vigueur après 80 ans, les changements apportés aux dons familiaux d’argent et l’impact sur les donations en nue-propriété. Des stratégies d’optimisation sont également proposées pour alléger la fiscalité.

Cadre fiscal des donations après 80 ans

Même après 80 ans, certains abattements fiscaux restent applicables aux donations. Ces dispositifs permettent de réduire la base imposable lors de la transmission de patrimoine.

Voici les abattements généraux maintenus pour les donations après cet âge :

Type de lien familial Montant de l’abattement Fréquence de renouvellement
Entre parents et enfants 100 000 € Tous les 15 ans
Grands-parents et petits-enfants 31 865 € Tous les 15 ans
Arrière-grands-parents et arrière-petits-enfants 5 310 € Tous les 15 ans
Frères et sœurs 15 932 € Tous les 15 ans
Oncles/tantes et neveux/nièces 7 967 € Tous les 15 ans

Ces abattements demeurent identiques même après l’âge de 80 ans, offrant ainsi aux retraités la possibilité d’organiser la transmission de leurs biens sans hausse immédiate de la charge fiscale.

On peut également se demander s’il vaut mieux opter pour la donation ou la succession pour réduire les impôts et tout dépend de sa situation financière et familiale.

Dons familiaux d’argent : fin de l’exonération spécifique

Jusqu’à 80 ans, il était possible de réaliser des dons familiaux d’argent en bénéficiant d’une exonération de 31 865 €.

Cette exonération concernait les donations d’argent aux enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants majeurs ou émancipés, ainsi qu’aux neveux et nièces en l’absence de descendants directs.

Après 80 ans, cette disposition prend fin : les dons réalisés sous cette forme deviennent pleinement imposables, augmentant la charge fiscale pour les bénéficiaires.

Les retraités doivent donc anticiper cette échéance pour transmettre efficacement leur patrimoine.

Donations en nue-propriété : une fiscalité renforcée après 80 ans

Les donations avec réserve d’usufruit constituent une pratique courante pour transmettre des biens tout en conservant leur usage.

Toutefois, après 80 ans, la valeur de la nue-propriété augmente, alourdissant l’imposition pour le bénéficiaire.

Âge du donateur Valeur de la nue-propriété (%) Valeur de l’usufruit (%)
71 à 80 ans 60 % 40 %
81 à 90 ans 70 % 30 %

Ainsi, à partir de 81 ans, la valeur fiscale de la nue-propriété grimpe à 70 % de la pleine propriété, contre 60 % auparavant.

Cette augmentation, liée à l’espérance de vie, accroît la part taxable du patrimoine transmis.

Stratégies d’optimisation des donations après 80 ans

Malgré le durcissement des règles après 80 ans, certaines solutions permettent de limiter l’impact fiscal des donations :

  • Présents d’usage : offrir des cadeaux à l’occasion d’événements familiaux (anniversaires, mariages) reste possible sans droits de donation, sous réserve de leur proportionnalité aux revenus du donateur
  • Donations-partages : répartir les biens de manière définitive et équitable entre les héritiers permet de stabiliser la transmission tout en limitant les litiges lors de la succession
  • Assurance-vie : pour les primes versées avant 70 ans, l’abattement de 152 500 € par bénéficiaire reste applicable, offrant un cadre avantageux pour la transmission de capital

Précautions face au rappel fiscal

Les donations effectuées dans les quinze années précédant le décès du donateur sont réintégrées dans la succession pour le calcul des droits de succession.

Pour les dons réalisés après 80 ans, cela signifie que l’abattement déjà appliqué sera réduit d’autant lors de la succession.

Il est donc prudent d’anticiper les conséquences fiscales pour les héritiers, en tenant compte de cette règle.

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