Le vote de l’Assemblée nationale rebat provisoirement les cartes pour les assurés proches de la cessation d’activité. La réforme adoptée en 2023 via l’article 49.3 est gelée jusqu’au 31 décembre 2027, ce qui modifie temporairement l’âge légal et la durée d’assurance. Sous la pression de la gauche, le gouvernement a élargi in extremis les catégories bénéficiaires. Ce moratoire concerne principalement les générations nées entre 1964 et 1968. La question est désormais simple : faites-vous partie de ceux qui pourraient avancer leur départ ?
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Génération 1965 : un semestre de gagné et une durée d’assurance allégée pour certains
Les personnes nées entre janvier et mars 1965 rejoignent les règles de la génération 1964 : 62 ans et 9 mois comme seuil légal, et 170 trimestres pour un taux plein.
Cette configuration leur permet de partir en retraite à taux plein plus tôt grâce au nouvel amendement, puisqu’elles atteignent leur âge d’ouverture avant la fin de la période de suspension et échappent ainsi aux dispositions de la réforme.
Un assuré né le 15 mars 1965 pourra ainsi partir dès le 15 décembre 2027. En revanche, les natifs d’avril à décembre 1965 relèveront d’un âge fixé à 63 ans avec 171 trimestres, leurs échéances basculant mécaniquement en 2028, au moment où la réforme reprendra.
Âge légal et durée requise : panorama condensé par année de naissance
Les générations 1964 à 1968, soit environ 3,5 millions d’assurés, sont les principales concernées. Voici un tableau synthétique regroupant les paramètres ajustés durant la suspension.
| Année de naissance | Âge légal de départ | Trimestres requis | Écart par rapport à la réforme 2023 |
|---|---|---|---|
| 1964 | 62 ans et 9 mois | 170 | − 3 mois sur l’âge ; − 1 trimestre |
| Janv.-mars 1965 | 62 ans et 9 mois | 170 | − 6 mois sur l’âge ; − 2 trimestres |
| Avr.-déc. 1965 | 63 ans | 171 | − 3 mois sur l’âge ; − 1 trimestre |
| 1966 | 63 ans et 3 mois | 172 | − 3 mois sur l’âge |
| 1967 | 63 ans et 6 mois | 172 | − 3 mois sur l’âge |
| 1968 | 63 ans et 9 mois | 172 | − 3 mois sur l’âge |
| 1969 et après | 64 ans | 172 | Application intégrale de la réforme |
Carrière longue : un départ anticipé abaissé de trois à six mois
L’amendement englobe également les assurés concernés par un début de carrière précoce. Ceux ayant commencé avant 20 ans, la cohorte la plus nombreuse, profiteront d’un recul de trois mois sur leur âge d’ouverture, en cohérence avec les règles du droit commun.
Les travailleurs susceptibles d’obtenir un décalage supplémentaire sont :
- Les assurés ayant commencé avant 20 ans et soumis à des progressions d’âge par génération
- Ceux dont le calendrier dépend directement de l’âge légal de leur année de naissance
La première génération clairement impactée est celle de 1966, qui pourra partir à 60 ans et 9 mois, contre 61 ans auparavant.
Pour les natifs de 1965 en carrière longue, une zone d’incertitude subsiste : leur seuil théorique tomberait avant le 1er septembre 2026, ce qui pose la question d’un éventuel ajustement à 171 trimestres.
Catégories actives et superactives : un trimestre de gagné pour les métiers exposés
Les personnels relevant des catégories actives et superactives — policiers, pompiers, égoutiers, contrôleurs aériens — bénéficient eux aussi d’une marge supplémentaire.
Leur âge légal, progressivement relevé par la réforme de 2023, est abaissé d’un trimestre pour chaque génération impactée par le moratoire. Ces professions à haute pénibilité verront donc leur départ anticipé être avancé d’un trimestre, selon les modalités précisées par le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou.
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Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.