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85 000 postes à pourvoir, 3 500 à 6 500 €/mois : elle cherche désespérément à combler sa pénurie de main-d’œuvre!

Face à une pénurie persistante de main-d’œuvre, la Suisse s’apprête à ouvrir largement ses frontières professionnelles. Près de 85 000 postes sont à pourvoir dans plusieurs secteurs clés, avec des rémunérations allant de 3 500 à 6 500 euros par mois. Des hôpitaux aux bureaux d’ingénierie, le pays multiplie les offres pour attirer des profils qualifiés venus de l’étranger. La Confédération helvétique entend ainsi compenser une situation démographique tendue, accentuée par le vieillissement de la population active et l’essor rapide du secteur numérique. Décryptage.

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Les professions les plus demandées : santé, hôtellerie, ingénierie et numérique

La demande se concentre dans des branches vitales de l’économie helvétique. Les établissements de soins font partie des plus grands recruteurs : un médecin sur quatre a désormais plus de 60 ans, entraînant une recherche accrue de professionnels de santé.

Le domaine hôtelier et la restauration, essentiels au tourisme suisse, souffrent également d’un manque de personnel qualifié.

Les entreprises cherchent aussi à renforcer leurs équipes techniques et informatiques. Les ingénieurs, développeurs, techniciens et experts en cybersécurité figurent parmi les profils les plus recherchés. La diversité des besoins permet à la fois aux diplômés expérimentés et aux travailleurs manuels d’y trouver leur place.

Voici les catégories de métiers actuellement en tension :

  • Médecins, infirmiers et personnels paramédicaux
  • Techniciens, ingénieurs et informaticiens
  • Cuisiniers, serveurs et employés d’hôtel
  • Ouvriers qualifiés et chauffeurs
  • Enseignants et formateurs
  • Commerciaux spécialisés et employés domestiques

Pénurie grandissante et rémunérations élevées

Le déficit de main-d’œuvre ne touche pas uniquement les grandes agglomérations comme Zurich ou Genève.

Les cantons périphériques, notamment ceux de Suisse orientale et du Tessin, peinent eux aussi à recruter. Selon les estimations, le manque actuel de 85 000 professionnels pourrait atteindre 365 000 postes vacants d’ici la fin de l’année si les tendances se maintiennent.

Les rémunérations suisses restent parmi les plus élevées d’Europe, même pour les postes intermédiaires. Le tableau ci-dessous illustre les fourchettes mensuelles généralement observées dans les domaines concernés :

Secteur d’activitéSalaire mensuel brut estimé (en euros)Niveau de qualification requisZones de forte demande
Santé (médecins, infirmiers)5 000 – 6 500ÉlevéZurich, Vaud, Genève
Hôtellerie – restauration3 500 – 4 500Moyen à faibleValais, Berne, Tessin
Informatique et ingénierie5 000 – 6 000ÉlevéZurich, Lausanne, Bâle
Enseignement et formation4 000 – 5 000Moyen à élevéVaud, Berne
Transports et logistique3 500 – 4 500Faible à moyenJura, Fribourg
Commerce et services domestiques3 500 – 4 200Faible à moyenGenève, Neuchâtel

La stabilité économique du pays et le taux de chômage inférieur à 2 % renforcent l’attractivité de ces métiers en forte demande en 2025. Les recruteurs insistent sur la fiabilité, la ponctualité et l’autonomie, qualités particulièrement valorisées sur le marché helvétique.

Travailler en Suisse depuis la France : statut, fiscalité et conditions d’accès

Nombre de candidats optent pour le statut de travailleur frontalier, qui permet de résider en France tout en exerçant une activité en Suisse.

Ce régime, encadré par des accords bilatéraux, nécessite l’obtention du permis G. Ce document autorise à travailler sur le territoire suisse tout en rentrant chaque jour ou chaque semaine à son domicile en France.

Les démarches administratives varient selon les cantons, mais certaines obligations sont communes : inscription auprès des autorités cantonales, attestation d’emploi, et couverture par une assurance maladie reconnue.

Sur le plan fiscal, les différences entre les deux pays demeurent notables. La Suisse applique un prélèvement à la source sur les revenus, souvent inférieur à la moyenne française.

Dans plusieurs cantons frontaliers — notamment Genève et Vaud —, des accords prévoient une redistribution partielle de l’impôt au fisc français pour les résidents concernés. Ce système offre un avantage financier sensible, renforcé par le coût de la vie plus bas côté français.

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