La filière nucléaire prévoit 10 000 recrutements par an pendant dix ans. Elle mobilise EDF, Orano, CEA, Framatome et Andra autour d’un contrat stratégique signé en 2025. 250 000 personnes travaillent déjà dans le secteur, soit 10 % de plus qu’il y a deux ans. Les besoins sont estimés à 100 000 postes supplémentaires d’ici 2035. Décryptage.
À découvrir absolument :
- Des salaires jusqu’à 110k€ : quel secteur embauche massivement en 2026 ?
- Vous cherchez un emploi bien payé? Les 5 métiers qui embauchent massivement dans la DATA en 2025
- Salaires qui s’envolent : voici le secteur où les rémunérations vont le plus flamber en 2026. Etes-vous prêt ?
Cliquez pour découvrir le résumé :
Dix ans de recrutements soutenus
La filière nucléaire prévoit 100 000 embauches d’ici 2035, soit 10 000 postes par an. La moitié remplacera les départs à la retraite, l’autre correspondra à de nouvelles créations. Deux tiers des recrutements viseront des profils techniques, du CAP au Bac +3. Les ingénieurs et encadrants techniques occuperont le reste des postes.
Les besoins les plus importants se concentreront sur les projets EPR2 et Aval du Futur. Parmi les métiers où vous êtes sûr d’être embauché, figurent notamment :
- Technicien de maintenance
- Chaudronnier
- Soudeur
- Dessinateur-projeteur
- Coffreur
- Ferrailleur
Les effectifs du génie civil devraient tripler d’ici 2035. Les métiers de l’électricité connaîtront une hausse de 20 % entre 2028 et 2032. L’activité globale du secteur progresserait de 25 % sur la décennie.
Le programme Aval du Futur
Le site de La Hague concentre une part majeure des besoins. Orano y conduit la modernisation du traitement et du recyclage des combustibles usés. Les usines existantes seront prolongées et rénovées. Une nouvelle unité MOX et trois piscines d’entreposage, dont ADEC prévue pour 2040, sont planifiées. Une nouvelle usine de traitement est programmée entre 2045 et 2050.
Les créations de postes s’élèvent à 1 000 emplois dès 2026, 2 000 entre 2030 et 2035, puis 10 000 d’ici 2040.
Des rémunérations supérieures à la moyenne industrielle
Le secteur nucléaire se distingue par des salaires élevés.
| Métier | Début de carrière | Médiane | Observations |
|---|---|---|---|
| Technicien de maintenance | 27 300 € | 37 600 € | Prime d’exploitation fréquente |
| Ingénieur sûreté | 40 000 € | 45 000 € | Forte demande |
| Soudeur qualifié | 30 000 € | 38 000 € | Pénurie de profils |
| Chef de chantier génie civil | 42 000 € | 50 000 € | Progression rapide |
L’Université des Métiers du Nucléaire accorde 350 bourses par an dans 90 établissements. L’INSTN a doublé ses effectifs d’ingénieurs. Le Passeport Nucléaire adapte les formations industrielles existantes aux besoins du secteur.
Recrutement et visibilité
La plateforme « Mon avenir dans le nucléaire » centralise les offres d’emploi, stages, alternances et vidéos métiers. La Semaine des métiers du nucléaire a accueilli 28 000 visiteurs en 2025, soit +250 % en trois ans. 10 000 offres sont actuellement en ligne sur France Travail.
Le programme Nuward, piloté par EDF, prévoit deux petits réacteurs modulaires de 170 MWe. L’État y consacre 630 millions d’euros, dont 300 millions de financement européen. Ces SMR pourraient devenir un vecteur d’exportation à partir des années 2030.
Je m’intéresse aux questions économiques, à la vie des entreprises et aux enjeux liés à la retraite. À travers mes articles, je décrypte l’actualité du monde du travail et du patrimoine, avec l’objectif d’apporter des informations claires, pratiques et utiles à celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions du système économique et leurs impacts sur leur quotidien.
